Mini Transat

Lisa Berger – 980 Mojo

Autriche – 33 ans 

Si elle grandit à proximité du lac Attersee, le plus grand plan d’eau Autrichien situé dans la région du Salzhammergut, Lisa Berger découvre véritablement la voile à l’âge de dix ans, lors d’une croisière en famille en mer Adriatique. « Une révélation », indique la jeune femme qui apprend alors les bases de la navigation, passe son brevet de voile puis dispute ses premières régates avant de passer la seconde en s’engageant sur de grandes épreuves hauturières telles que l’ARC (Atlantic Rally for Cruisers) à laquelle elle prend part en 2017 à bord d’un X-41, puis la Baltic 500 qu’elle boucle en 2019 en Mini 6.50. « C’est à partir de ce moment-là que je suis tombé amoureuse de la classe Mini », relate la navigatrice qui fait ses premiers pas sur le circuit officiel à partir de 2020, enchainant alors les épreuves en double avec l’Allemande Lina Rigxens mais aussi et surtout avec son compatriote Christian Kargl, 6e de la dernière édition et dont elle récupère le Maxi 6.50 pour se lancer à son tour. « Je suis la première femme représentant mon pays à m’aligner au départ de la Mini Transat. Je me réjouis de vivre cette expérience. Je sais qu’elle va me rendre plus forte à tous les niveaux. C’est une grande chose que d’avoir un grand rêve et de le poursuivre en se donnant les moyens de le faire du mieux possible », explique la skipper de Mojo qui s’apprête donc à faire le grand saut pour la deuxième fois à travers l’Atlantique, mais pour la première fois en solitaire. « Ces deux dernières années, j’ai vraiment soigné ma préparation et fait en sorte de laisser le moins de place possible au hasard », relate Lisa qui n’a cessé de monter son niveau de jeu, n’hésitant pas à se frotter aux marins les plus affûtés comme lors du Championnat d’Europe de L30 en double mixte en 2019 (qu’elle a remporté) ou de la Nastro Rosa Veloce – EUROSAF Mixed Offshore Series en 2021 (7e). « Sur une course telle que la Mini Transat, tout est possible et c’est précisément ce qui est génial. Signer un Top 10, ce serait super même si mon premier objectif reste de finir », assure l’Autrichienne, 11e de la Puru Transgascogne en juillet dernier.

 

Damien Doyotte – 985 Blutopia

France – 34 ans 

A l’âge de 13 ans, avec sa famille, Damien Doyotte entame un tour du monde à la voile d’une durée de trois ans sur un bateau en aluminium de douze mètres. « Une vraie caravane », assure l’Annécien qui découvre alors un nouvel univers. Plus encore, une passion. « C’est, pour moi, clairement une révélation », détaille Damien. Ce n’est ainsi pas un hasard s’il se dirige ensuite vers des études d’architecture navale et commence à travailler dans le domaine de la course au large, en intégrant d’abord de grosses équipes comme BE Racing de Louis Burton, puis le cabinet VPLP où il dessine de premiers IMOCA à foils, et enfin la société GSea Design, spécialisée dans la conception de composites hautes performances où il officie depuis sept ans. Pourquoi la Mini ? « J’avais envie de renouer avec le côté aventure que j’avais connu avec mes parents, plus jeune, mais de le vivre cette fois en solitaire, sur un petit bateau capable d’aller incroyablement vite, et avec cette insouciance, si belle, qui caractérise les Ministes », détaille le Haut-Savoyard désormais installé à Pluneret, au cœur du parc naturel régional du golfe du Morbihan. « Pour moi, tout ça a un côté un peu fou », concède le navigateur qui n’avait, auparavant, participé qu’à deux petites régates en Muscadet. « J’espère arriver de l’autre côté, vivre intensément l’aventure et avoir plein de choses à dire à l’arrivée ! », commente le skipper du Maxi 6.50 Blutopia qui espère également jouer des coudes avec les copains sur les 4 050 milles du parcours entre la Vendée et la Guadeloupe. « J’ai choisi un bateau performant pour quand même goûter à la compétition », ajoute Damien qui a pratiqué l’escalade et le karaté par le passé. « Si j’arrive à accrocher le Top 10, je serai alors le plus heureux des hommes ! ». C’est dit.

 

Léo Bothorel – 987 Les Optiministes – Secours Populaire 17

France – 29 ans 

Vainqueur de la Plastimo Lorient et de la Les Sables – Horta – Les Sables en 2022, 3e de la Pornichet Select, 2e de la Mini Fastnet mais aussi premier de la Puru Transgascgone cette saison : Léo Bothorel est assurément l’un des très gros clients de cette 24e édition de la Mini Transat chez les bateaux de Série. « Le but premier est d’arriver de l’autre côté. Bien sûr, j’ai tout mis en œuvre pour viser le podium mais le niveau de la flotte est très homogène et une quinzaine de concurrents peuvent prétendre à la victoire. Ça va être difficile », modère le skipper, d’un tempérament modeste. De fait, il le sait, en mer, tout peut arriver. Il en a d’ailleurs fait les frais, fin mai, alors qu’il était en route pour Douarnenez afin de participer au Trophée Marie-Agnès Péron. Percuté de plein fouet par un plaisancier, le Rochelais a alors vu l’avant de son Maxi 6.50 se délaminer, son mât se casser et sa grand-voile se déchirer. « Il a fallu s’activer d’arrache-pied pour tout remettre en route », explique le navigateur qui a terminé son chantier cinq jours seulement avant le coup d’envoi de la Puru Transgascogne, mi-juillet. « Le fait que la course se passe bien, ça m’a remis en confiance », avoue l’ingénieur matériaux de formation, aujourd’hui ingénieur essai-terrain pour les produits de la marque Tribord de Decathlon, une entreprise au sein de laquelle il travaille au côté de Romain Le Gall, concurrent de la dernière édition avec qui il a monté un projet Mini commun et acheté son Maxi 6.50. Ses atouts ? Une vraie polyvalence, une détermination sans faille mais aussi une expérience du large enrichie lors d’un tour de l’Atlantique réalisé en famille lorsqu’il était gamin, mais aussi de la régate au contact acquise lorsqu’il régatait en SL15.5, en Laser Radial ou encore en Open 5.70.

 

Alexandra Lucas – 989 Région Ile-de-France

France – 36 ans 

Originaire de la région parisienne et ingénieure agroalimentaire de formation, Alexandra Lucas travaille pendant plusieurs années dans l’audit et le conseil dans le domaine bancaire, à la Défense. « En mode métro, boulot, dodo », relate l’Yvelinoise qui subit alors une sorte d’électrochoc en 2017, à la suite de sa rencontre avec Thimothée Bonavita, concurrent de la Mini Transat la même année. « Après la course, il me raconte et me demande : « et toi alors, tu fais quoi de ta vie ? ». Cette phrase a eu l’effet d’un cataclysme. J’avais la tête dans le guidon à mon travail, je venais de me séparer… J’avais le complexe de l’imposteur et, quelque-part, le besoin de prouver pas mal de choses. Ce projet Mini m’a particulièrement intéressée », explique Alexandra. Dès lors, elle fait ainsi l’acquisition d’un Mini 6.50 et ambitionne de s’aligner au départ de la course en 2021 mais la pandémie de Covid-19, entre autres, contrarie ses plans. « J’ai commencé à vraiment naviguer en juin 2021 », détaille la navigatrice qui a découvert la voile sur le tard, en 2015, lors d’un week-end entre amis dans les calanques. « Un week-end lors duquel j’ai plus lézardé que réellement fait du bateau », concède-t-elle. Quelques mois plus tard, elle se fait toutefois embarquer sur la Rolex Giraglia Cup. « Je ne connaissais rien, pas même les significations de bâbord et tribord, mais ça a été une expérience incroyable que j’ai eu la chance de réitérer l’année suivante », détaille la skipper du Maxi 6.50 aux couleurs de la Région Ile-de-France qui, en parallèle, retourne sur les bancs de l’école pour se spécialiser sur le volet social de la RSE avant de monter sa propre entreprise puis de décider de se consacrer pleinement à son projet Mini Transat en février dernier. « Lors de la transat, j’espère ne pas avoir de problème électroniques ou électriques et profiter au maximum de l’expérience. J’espère aussi trouver ce que je cherche, assoir ma légitimité et montrer que je suis capable de faire des choses toute seule », annonce l’entrepreneuse qui sera pleinement satisfaite si, en prime, elle parvient à se hisser dans la première moitié du tableau.

 

Pierre-Arnaud Destremau – 990 Providenti’elles

France – 31 ans 

Que ce soit dans sa vie personnelle ou dans sa vie professionnelle, Pierre-Arnaud Destremau a l’esprit d’entreprendre. Un esprit qui se caractérise par une démarche dynamique et une volonté constante de passer à l’action. D’avancer et d’être en mouvement. D’oser prendre des risques. Il le prouve en montant ses propres entreprises – la dernière en date étant spécialisée dans le recrutement dans le domaine du transport à Nantes -, mais aussi en se lançant des défis tels que faire le tour du Vietnam, du Cambodge et du Laos seul, en moto (dont il est un véritable passionné), puis, plus tard, la traversée de l’Himalaya qu’il réalise sous forme d’aller et retour. « J’aime par-dessus tout le dépassement de soi », annonce le Ligérien dont le prochain challenge est donc la Mini Transat. « A cette occasion, j’ai plus peur de me retrouver seul face à moi-même pendant deux semaines que de l’aventure en elle-même », souligne le skipper du Vector 6.50 aux couleurs de l’association Provident’elles dont la mission est de créer du lien entre les femmes. « J’ai débuté la voile quand j’avais 7 ou 8 ans par des stages d’Optimist, de cata puis de Laser. Entre mes 16 et mes 25 ans, j’ai essentiellement fait du kitesurf puis lorsque je me suis retrouvé en école d’ingénieur, j’ai véritablement pris goût à la croisière, notamment après mon VIE (volontariat international en entreprise, ndlr) lors duquel j’ai beaucoup navigué sur des 40 ou 50 pieds », explique le diplôme de Centrale Nantes qui développe ensuite sa pratique en organisant des séjours en mer pour les copains au côté de Peter Cools et de Quentin Debois qu’il embarque avec lui dans ce projet Mini. « A un moment, j’ai eu envie de passer au grade du dessus. L’idée est née lors du confinement, une période que j’ai très mal vécue et lors de laquelle il fallait que je trouve une idée qui me tienne ». Son objectif ? Un top 20 ou, à tout le moins, une place dans le premier tiers de la flotte des bateaux de Série.

 

Djemila Tassin – 992 Antistene

Espagne – 28 ans 

Lors de sa première participation, il y a deux ans, Djemila Tassin accomplissait son rêve de traverser l’Atlantique en solitaire depuis Santa Cruz de La Palma, sa ville natale, et réussissait le pari de boucler les 4 050 milles du parcours à la 46e place à la barre de son vieux Pogo 2. « J’ai eu tellement de sensations et d’émotions différentes que je ne sais pas mettre les mots pour résumer le tout. C’était dur mais je crois bien que j’ai envie d’y retourner !», relatait la navigatrice à la double nationalité espagnole et belge à son arrivée. Aujourd’hui, la revoilà donc au départ de l’épreuve. « La Mini Transat, c’est ce lieu où tout est possible, pour le bon et le mauvais. Un espace-temps où chaque jour est unique, en immersion complète dans la nature la plus sauvage. C’est l’aventure au sens le plus pur, celle qui mélange le sport, la compétition, l’autosuffisance, le dépassement de soi et le soutien mutuel entre skippers. En résumé, c’est le kif ! », détaille la navigatrice qui a désormais troqué son plan Finot Pogo contre un Maxi 6.50 et affiche de vraies ambitions sportives. « Je pars avec un bateau plus neuf et plus performant, mais aussi avec cinq années d’expérience sur le circuit. Mon objectif reste en premier lieu d’amarrer le bateau à Saint-François mais je compte bien le faire plus rapidement que le reste des concurrents ! », s’amuse la Canarienne qui vise légitimement une place dans le Top 5 après avoir indéniablement monté son niveau de jeu, mais aussi et surtout après avoir fait preuve d’une remarquable régularité cette saison, bouclant l’ensemble des cinq courses auxquelles elle a participé dans les six premiers. Reste qu’une belle place n’est pas le seul objectif pour l’océanographe de formation. Son Mini 6.50 porte en effet les couleurs du collectif #WE ARE THE ORCAS qui défend et milite pour la protection des orques à travers le monde, en particulier celles, résidentes de la côte Canada/USA en danger de disparition. « Maintenant que les orques s’en prennent à nos safrans, n’est-ce pas le bon moment pour écouter ce qu’elles ont à dire sur notre comportement dans le milieu maritime ? ». Assurément oui.

 

Luca Rosetti – 998 Race = Care

Italie – 28 ans 

Après une première expérience de la Mini Transat en 2019 sur un vieux plan Fiorenzi avec, à la clé, une 18e place dans la catégorie des prototypes, Luca Rosetti signe son retour cette année avec un nouveau bateau – un Maxi 6.50 – et de vraies ambitions sportives, comme il l’a déjà prouvé ces deux dernières saisons en cumulant les places d’honneurs mais aussi les podiums notamment lors de la Les Sables – Les Açores – Les Sables 2022 ou encore de la Mini Fastnet 2023. « Cette fois, la performance est au cœur du projet », confirme l’Italien dont l’objectif avoué est clairement la gagne lors de 24e édition. « J’ai un bateau compétitif et je me suis préparé au mieux pour être en mesure de jouer devant. Je sais néanmoins que le niveau de la flotte est extrêmement relevé et que la bagarre sur l’eau va être redoutable. A mon sens, on peut s’attendre à des écarts, non pas en heures, mais en secondes à l’arrivée », annonce le Bolonais qui compte, de fait, de nombreux atouts dans son jeu, à commencer par son expérience de la course. « Certains autres favoris sont très forts mais n’ont encore jamais traversé l’Atlantique. J’espère que cela sera un avantage pour moi », avance le navigateur, rompu également à l’art de la régate au contact après être passé par l’Optimist, le Laser puis la course en équipage dans sa région natale de la Romagne. « Personne n’est clairement au-dessus du lot. C’est précisément ce qui promet un match très serré », ajoute le skipper de Race = Care, engagé pour l’ONG Médecins avec l’Afrique Cuamm dont la mission est de protéger la santé des populations africaines avec une attention spécialement portée aux mères et aux enfants.

 

Hugo Mahieu – 1002 EMB-I-PACK

France – 26 ans

Originaire d’Asnières-sur-Seine, Hugo Mahieu se passionne très tôt pour les grands évènements de la course au large tels que la Route du Rhum ou la Transat Jacques Vabre. « Ça me faisait rêver mais évidemment, ça me paraissait trop gros, trop ambitieux. Quand j’ai découvert l’existence de la Mini Transat, ça m’a paru alors accessible », explique l’Altoséquanais qui quitte alors la région parisienne à l’âge de 17 ans pour s’installer à Saint-Quay-Portrieux et débuter la voile. Il fait ainsi ses armes en Laser Radial puis Standard avant de régater en habitable, tantôt en IRC, tantôt en Osiris, sur les épreuves « classiques » en Bretagne : le Spi Ouest-France, le Télégramme Tresco Trophée ou encore le Tour du Finistère qu’il remporte à plusieurs reprises dans sa catégorie. Dans le même temps, alors devenu moniteur au Pôle Nautique sud Goëlo, il tente sa chance à différentes sélections parmi lesquelles Espoir pour un Rhum et Jeune Breton puis lance finalement son projet Mini en rejoignant le Pôle de Roscoff après avoir travaillé en voilerie chez Delta Voiles Côtes d’Armor au côté de François Le Guern puis Stéphane Letertre. « Ils m’ont permis d’acquérir un bon bagage technique mais aussi de m’intégrer dans le tissu nautique du département. Sans eux, je n’en serais pas là », explique le skipper dont le Maxi 6.50 porte les couleurs d’un réseau d’entreprises locales. « Mon objectif, désormais, est d’arriver de l’autre côté avec une belle place, dans le Top 10 ou même le Top 5 », annonce le marin qui a d’ores et déjà montré de belles choses cette saison, terminant notamment 8e du Trophée Marie-Agnès Péron, 7e de la Mini Fastnet avec Ronan Treussart puis 2e de la Puru Transgascogne en double avec Ulysse David. « J’espère terminer en étant fier de moi. Je sais qu’à l’échelle d’une transatlantique, tout est possible. Je reste donc humble mais je pars avec l’envie de donner le meilleur de moi-même sur les deux étapes. »

 

Lilian Mercier – 1005 Leucémie Espoir Atlantique Famille

France – 24 ans 

Issu d’une famille de sportifs, Lilian Mercier touche un peu à tout, du badminton au rugby en passant par le tennis ou l’athlétisme, mais c’est bel et bien la voile qui l’attire particulièrement. Il tire ainsi ses premiers bords en planche à voile puis participe à ses premières régates en Bic Techno 293 OD. « C’était super mais j’ai néanmoins très vite compris que ce ne serait pas sur ce support que j’apprendrais les bases pour naviguer sur un bateau au large », explique le Morbihannais. Dès lors, il se lance en 29er avec, à la clé, des résultats fracassants parmi lesquels des titres de champion de France, de champion du Monde U19 puis de vice-champion du Monde acquis lors de l’année 2016, avec le Ligérien Gwendal Naël. Si une première marche est franchie, c’est surtout à la fin de ses études qu’il passe franchement à la vitesse supérieure. Il s’envole ainsi pour Sydney, en Australie, où, durant un an, il multiplie les courses en équipages. « Ça m’a conforté dans l’idée que c’était vraiment ce que j’aimais faire et ça m’a aussi donné envie de découvrir le solitaire », souligne l’Angevin d’origine, aujourd’hui installé à Noyal-Muzillac. Ses plans sont toutefois bousculés par la maladie. A son retour en France, en 2018, il découvre en effet qu’il est atteint d’une leucémie. Aujourd’hui en rémission complète, et après une première traversée de l’Atlantique réalisée en 2021, il participe à la Mini Transat avec un double objectif. D’une part, faire un bon résultat sportif et, d’autre part, porter un coup de projecteur sur l’association Leucémie Espoir Atlantique Famille qui agit au quotidien pour apporter une aide morale et matérielle aux enfants et aux adultes atteints d’une maladie du sang, hospitalisés au CHU de Nantes, ainsi qu’à leurs familles. « Je veux mettre en avant le dépassement de soi à travers mon sport », détaille le skipper, par ailleurs préparateur de bateaux de course au large mais aussi entraîneur de l’équipe de Bretagne de 29er. « J’espère réussir à aller au bout proprement car ce ne sera pas une course facile, mais aussi jouer aux avant-postes, comme je l’ai fait sur les épreuves d’avant-saison, en étant plutôt dans les coups gagnants », souligne Lilian qui vise un Top 10 et, pourquoi pas, le podium. « Y arriver, ce serait incroyable, mais pour ça, il va vraiment falloir s’arracher ! », termine le marin, 8e de la Plastimo Lorient puis 9e de la Pornichet Select cette saison.

 

Miguel Angel Rondon Gonzales – 1006 Kristina II

Espagne – 62 ans 

Après déjà deux participations à l’épreuve en 2019 puis en 2021 (55e et 30e), Miguel Angel Rondon Gonzales rempile donc une nouvelle fois cette année, à la barre du même Vector 6.50 qu’il y a deux ans. « M’aligner à 62 ans au départ de la course pour la troisième fois consécutive est un défi pour lequel je suis parfaitement préparé. La première fois, mon seul objectif était d’arriver. La deuxième fois, j’ai pris beaucoup de plaisir et je pense que je me suis bien débrouillé. Pour cette nouvelle édition, je veux appuyer un peu plus sur l’accélérateur », explique l’Espagnol, entrepreneur dans le secteur du tourisme depuis plus de trente ans aux Canaries, qui se verrait bien terminer dans le premier tiers de la flotte des bateaux de Série, mais qui sait que le challenge s’annonce relevé. « Je suis conscient qu’il va être compliqué de rivaliser avec des jeunes qui se consacrent exclusivement à leur projet Mini Transat », poursuit, le Tinerfeños qui n’a jamais perdu son esprit de compétition après avoir fait partie de l’équipe préolympique de planche à voile de son pays en vue des J.O. de Los Angeles, en 1984. A son palmarès, entre autres, une 5e place à un championnat d’Europe puis une 7e place à un mondial de la discipline. « Participer à des régates sur le circuit des Mini 6.50 que j’affectionne particulièrement me motive à prendre soin de moi physiquement et mentalement pour pouvoir naviguer avec force et sécurité », détaille le skipper de Kristina II qui peut compter, comme toujours, sur le soutien indéfectible de sa femme et de ses enfants dans cette aventure.