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Tenir un journal de bord est une obligation légale à bord des bateaux lors des courses de la Fédération Française de Voile. Ça peut paraître très contraignant, mais alors pour quelles raisons est-ce nécessaire, et que risquent les mauvais élèves ?

Selon les instructions de course, chaque concurrent doit tenir à jour son journal en notant au moins deux fois par jour des éléments de navigations bien précis. Parmi eux, le cap, la vitesse du bateau (« loch » pour les initiés), les observations météo, la position estimée au GPS et les éventuels contacts radio avec les bateaux accompagnateurs ou d’autres concurrents. Les skippers peuvent également y ajouter des notes personnelles, comme le fait d’ailleurs Federico Waksman (1019 – URU). « J’essaie de séparer ce que l’on doit faire à savoir le minimum requis par la classe, et les extras, comme mes émotions. C’est aussi pour fixer un moment spécial dont j’aimerais me rappeler, ou une situation au cas où je revivrais quelque chose de semblable. » Est-ce que la course en solitaire rendrait poète ? « Pas vraiment ! C’est pour ma famille et mes amis. Des fois même, je n’écris pas, je filme parce que je trouve qu’il y a plus d’information que je ne peux en donner à l’écrit. » Si ces morceaux de vie n’intéressent probablement pas les arbitres, ils doivent en effet être précieux pour les proches.

A l’arrivée de chaque étape, chaque skipper devra présenter à la direction de course son journal de bord et les cartes ayant servi à sa navigation. Une obligation qu’il faut prendre au sérieux, au risque de se voir infliger des pénalités. Ce dont a fait les frais Gaby Bucau (865 – MAXIMUM) lors d’une précédente compétition. « J’ai été un mauvais élève là-dessus et je n’ai pas rempli mon journal assez souvent, donc j’ai eu des pénalités. Je trouve ça très contraignant mais j’essaie de faire le strict minimum maintenant. Comme quand j’étais à l’école ! » dit-il en riant.

Faire ses devoirs deux fois par jour, ça peut en rebuter certains. Pourtant le journal de bord peut aussi s’avérer très utile pour les skippers. En effet, si le bateau doit se dérouter pour une raison quelconque, par exemple pour aider un autre concurrent dans une mauvaise posture, il pourra faire valoir ce temps « hors course » en présentant ses notes afin d’obtenir réparation. Alors, à bon entendeur…