Mini Transat

La mer et la montagne fascinent depuis toujours les aventuriers. Souvent d’ailleurs, les alpinistes s’essaient à la voile et inversement. Dans les deux cas, c’est un milieu hostile qui force l’humilité et appelle la passion.

Quelques-uns des skippers de La Boulangère Mini Transat sont à la fois montagnards et marins, comme Antoine Tricou (940 – Esprit Nature), Haut-Savoyard d’origine et compétiteur dans de nombreux sports de montagne comme le ski, le parapente ou le vélo de descente. Professionnel de la montagne, il connaît bien ses dangers. « La mer et la montagne, ça se ressemble dans le rapport aux éléments. Je ne suis pas dépaysé quand je me retrouve seul au milieu de l’eau. Ce sont des endroits où il faut être hyper humble. Il faut faire avec les contraintes parce qu’on n’a pas le dernier mot. »

Être montagnard est un atout pour des épreuves comme celle de La Boulangère Mini Transat. « C’est la même approche mentale, il faut du sang-froid » explique Antoine. Un avis partagé par Xavier Condroyer (848 – Elypso-Nitby), qui alterne depuis tout petit les séjours en mer et en altitude. « Savoir déjà ce que c’est de se dépasser en montagne, ça aide pour le mental en mer ». Pour Xavier, qui a fait l’expérience du ski de randonnée en itinérance sur la Chamonix-Zermatt et participé à des compétitions comme la Transjurassienne, c’est assez semblable aussi dans l’endurance, la gestion de la nourriture, de la température et du confort. Alors, à titre de comparaison à quel sommet correspond une Mini Transat ? « Pour moi, au moins un 5 000m ! ou un 6 500 ? » propose Xavier en rigolant. Quand on sait que le Vendée Globe est considéré comme l’Everest des mers, la Mini Transat peut bien être un 6 500.