Mini Transat

L’épilogue de la première étape de la 24e édition de La Boulangère Mini Transat est proche. C’est en effet entre 2 et 4 heures (heure de Paris) la nuit prochaine que le leader de la flotte, Victor Mathieu (967 – Celeris Informatique), est attendu aux Canaries. Sauf avarie ou gros retournement de situation, ce dernier devrait s’imposer dans ce premier round de 1 350 milles entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma. Pour l’heure, il devance de près de 40 milles ses poursuivants les plus proches dans la catégorie des Proto et d’une soixantaine de milles les leaders en bateaux de Série qui, pour leur part, vont se succéder sur la ligne d’arrivée peu après le lever du soleil.

 

Ce mercredi, les alizés Portugais sont bien en place pour l’ensemble de la flotte de La Boulangère Mini Transat. Pour preuve, sur l’eau, ça carbure à vitesse grand V. Les 89 marins toujours en course affichent des vitesses moyennes comprises entre 9 et 14 nœuds, avec quelques jolies pointes. Tous profitent d’une bonne vingtaine de nœuds de vent, toutefois assez instable. En force mais aussi en direction. Cela explique en partie pourquoi les concurrents les plus à l’est ne se sont, pour la plupart, pas encore recalés au plus proche de la route directe. Il est, de fait, plus que probable que les uns et les autres, aient décidé d’attendre que le vent adonne un peu pour déclencher leurs empannages mais ce dernier a plutôt refusé ces dernières heures. « Il aurait été moins pénalisant pour eux de jiber plus tôt mais il ne faut pas oublier qu’en mer, les Ministes ne disposent que de très peu d’éléments météo », rappelle à juste titre Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. Si, selon les routages, on pouvait en effet s’attendre à voir la majorité des marins se recaler les uns après les autres à la latitude de Madère, hier, ce n’est qu’aujourd’hui qu’ils commencent à opérer la manœuvre. Solide leader de la flotte des Proto depuis lundi à la mi-journée, Victor Mathieu (967 – Celeris Informatique) a, par exemple, choisi d’attaquer son contre-bord aux environs de 9 heures ce matin. Il est actuellement progressivement imité par ses camarades de jeu mais cet empannage tardif a clairement laissé une porte ouverte à certains, à commencer par Maël Cochet (621 – Marc SA).

Un solide leader, en Proto comme en Série

Positionné près de 80 milles plus à l’ouest que les autres leaders, ce dernier a véritablement réalisé une très bonne opération ces dernières 48 heures. Aussi, s’il compte, dans l’immédiat, un retard de 36 milles sur le premier, il pourrait voir cet écart se réduire de moitié d’ici à l’arrivée à La Palma d’autant que l’atterrissage sur l’île pourrait ne pas être si simple qu’il n’y paraît. En cause : une zone tampon de près d’une quinzaine de milles dans laquelle quelques surprises ne sont pas à exclure, la faute à un vent très Est sur la fin du parcours, et donc totalement perpendiculaire à la côte. Ce sera encore plus vrai la nuit lorsqu’il y aura un peu moins de pression. S’il n’y a, a priori, pas de quoi inquiéter Victor Mathieu qui file tout schuss vers la victoire d’étape même si l’histoire de la course au large a souvent montré que tant que la ligne n’est pas franchie, tout peut arriver, ce paramètre ne sera certainement pas neutre à certains étages du classement. Quid des Série ? Le scénario est relativement similaire avec un leader qui se détache nettement. Le Belge Michaël Gendebien (921 – Barillec Marine – Actemium) mène en effet la danse avec une vingtaine de milles d’avance sur ses plus proches rivaux. Il est attendu, pour sa part, entre 5h et 7h (heure de Paris) avec possiblement deux heures d’avance sur son dauphin.

A retenir par ailleurs :

-La deuxième moitié de la flotte devrait finir la course au vent de travers ce qui permet d’envisager que la quasi-totalité des concurrents soient amarrés à la Marina de La Palma samedi à la mi-journée.