Mini Transat

Laure Galley (1048 – DMG Mori Sailing Academy 2), 4e PROTO à Santa Cruz de La Palma.

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 10h13’36” (heure française) à 1h54′ du premier. Elle a mis 9 jours, 21 heures 35 minutes 36 secondes pour boucler cette première étape à une moyenne de 5,69 nœuds.

Arrivée Etape 1 – La Palma (ESP)

« La course n’a pas été évidente. Au début, il fallait changer de voile tout le temps, il y avait beaucoup de changements de rythme, il fallait vraiment être présente. En termes de stratégie, jusqu’au cap Saint-Vincent, c’était bien défini. On avait bien travaillé en amont avec les routeurs. Après, je savais que les alizées allaient rentrer, qu’il fallait attendre le vent. Et la fin, c’était énorme ! Les deux derniers jours au portant, c’était super, mais l’arrivée dans la pétole, on ne s’y attendait vraiment pas. On entendait à la BLU « il va y avoir baston, faites attention, il y aura des grains, ça va canaliser entre les îles. » Et au final, on arrive ce matin et il y a zéro nœud. Et zéro nœud, quand on ne s’y attend pas, ce n’est pas facile. Heureusement, ça n’a pas duré très longtemps pour moi : je suis tombée dans la molle à trois heures du matin et j’ai passé la ligne à neuf heures. Six heures de molle, ce n’est pas très long. L’année dernière, avant les Açores, ça avait duré plutôt cinquante heures, alors ça m’a paru plutôt court. Et puis je n’ai eu aucun souci avec le bateau. C’est le patron qui va être content ! j’ai juste une petite déchirure sur mon Solent, mais à part ça, je m’en sors complètement indemne. Il y a une demi-journée de travail et le bateau est prêt à repartir. Moi, non, mais le bateau, oui ! »

 

Marie Gendron (1050 – Léa Nature), 5e PROTO à Santa Cruz de La Palma.

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 11h41’15” (heure française) à 2h22′ du premier. Elle a mis 9 jours, 22 heures 03 minutes 15 secondes pour boucler cette première étape à une moyenne de 6,68 nœuds.

Arrivée Etape 1 – La Palma (ESP)

« Tout s’est hyper bien passé, hormis ce matin, à dix-sept milles des côtes. Dans la pétole, j’ai fait un empannage très classique, mais qui s’est fini par une vague qui a soulevé l’arrière du bateau et a fait plonger le bout dehors avec le spi, qui s’est rempli d’eau. Et quand il est remonté, ça a cassé. Je suis un peu dégoûtée parce que sinon, le bateau est nickel.

En ce qui concerne le reste de la course, je suis très contente. J’ai fait un départ conservateur sur la ligne, je n’avais pas envie de m’embrocher sur un bateau. Je trouvais ça difficile comme départ, tous bâbord amure avec les Gennaker, ça me paraissait assez compliqué. J’ai choisi d’assurer ce départ. Après, je suis remontée petit à petit, j’ai pris mes options.

On n’a pas compris le groupe qui partait à l’ouest, on entendait à la BLU que ça allait être dans l’anticyclone, qu’il ne fallait pas y aller. Alors dans notre groupe, on s’est dit « direction Lisbonne, et cap au sud, le plus possible », mais ce n’était pas la bonne option. Heureusement, on a pu rattraper un peu notre retard. La cinquième place, c’est bien. Je me disais : si c’est podium, c’est super. Top 5, c’est bien. En dessous de 7, je n’étais pas contente. Donc là, je suis contente. Et il y a certains favoris qu’on pensait au rendez-vous sur cette étape, et ils n’y sont pas, et ça, c’est intéressant pour la suite. »

Uros Krasevac (759 – Ashika II), 6e PROTO à Santa Cruz de La Palma.

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 11h56’43” (heure française) à 2h38’05 du premier. Il a mis 9 jours, 22 heures 18 minutes 43 secondes pour boucler cette première étape à une moyenne de 5,67 nœuds.

« Je suis vraiment très content d’être là, à la Palma, même si je ne suis pas très content du résultat. J’espérais faire un peu mieux. J’ai eu quelques soucis, et le plus gros a été de déchirer mon foc juste avant le front. Quand tous les autres étaient entrain d’avancer, j’étais occupé à le réparer. J’ai perdu une journée à rester derrière. Mais j’ai préféré prendre le temps de bien faire cette réparation, pour pouvoir repartir et assurer la suite.

Il y a quelques jours, j’ai aussi eu des problèmes de routage. Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé, mais je ne pouvais pas avoir les informations sur la météo. Je n’étais pas très sûr de ce qu’il fallait faire, mais une fois que j’ai pu avoir les infos, je me suis rendu compte que j’avais pris une bonne option. Ça a été intense, je suis épuisé ! je vais dormir pendant au moins deux jours d’affilée.

Robinson Pozzoli (1026 – UOUM), 7e PROTO à Santa Cruz de La Palma

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 12h05’58” (heure française) à 2h47’20 du premier. Il a mis 9 jours, 22 heures 18 minutes 43 secondes pour boucler cette première étape à une moyenne de 5,67 nœuds.

« Je suis très heureux d’arriver à La Palma. Le parcours était très diversifié, entre le passage du cap Finisterre où il y a eu beaucoup de vent et puis les alizées qui n’étaient pas en place, où il a fallu se demander s’il fallait faire de la terre ou pas. J’ai trouvé qu’au niveau stratégie et navigation, c’était vraiment magique. J’ai adoré cette course, je me suis régalé. Et là, je ressens beaucoup d’émotions d’être ici. Il fait beau, il fait super chaud, je n’ai qu’une envie c’est de sauter à l’eau et prendre des douches, des douches, plein de douches !

Concernant ma place, je suis très content même s’il y a un bateau de série devant moi. On ne l’avait pas vu venir, il est passé par l’ouest je pense. Félicitations à lui, il est super fort ! Je trouve aussi qu’on a un beau podium en proto. On est très serré, c’est bon signe pour la deuxième étape. C’est très enrichissant de savoir que le bateau peut aller vite, et que je sais le faire aller vite. Le bateau est super clean, je n’ai rien cassé. Je crois que c’est la première fois que ça m’arrive ! J’ai tiré dessus quand il fallait tirer dessus, je pense avoir été précautionneux quand il fallait l’être, aussi. En fait, il y avait tout ce qu’il fallait pour une belle course : de la bouffe, de l’eau, je n’ai pas été malade, pas eu de soucis, le mental était présent. Je savais où je voulais être, je savais ce que je voulais vivre. Et dans la mini transat c’est ça qu’on vient chercher ! »

 

Maël Cochet (621 – Marc SA), 8e PROTO à Santa Cruz de La Palma

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 12h08’59” (heure française) à 2h50’21 du premier. Il a mis 9 jours, 22 heures 18 minutes 43 secondes pour boucler cette première étape à une moyenne de 5,67 nœuds.

« Ça s’est bien passé pour moi dans l’ensemble. Je dirais qu’il y a eu trois phases, d’abord le passage du front au cap Finisterre qui a été un peu dense. J’ai eu un petit problème avec ma grand-voile à ce moment-là. Le bateau a viré de bord tout seul quand il y avait plus de vent, et j’ai cassé trois des cinq lattes. J’ai perdu du temps à tout affaler, les réparer et les remettre en place.

Ensuite, la flotte s’est divisée en deux parties, une qui est restée à la côte et l’autre qui est partie vers l’ouest. Moi, je suis plutôt parti vers l’ouest, parce que j’étais un peu en retard sur les premiers au cap Finisterre. L’option a été plutôt payante. Je me suis dit qu’il n’y avait pas forcément plus de vent à la côte, et que la direction du vent était meilleure à l’ouest. Donc le dilemme, c’était de choisir en sachant qu’en faisant moins de route, si tu vas moins vite, c’est pareil que si tu fais plus de route mais que tu vas vite !

Et après, on s’est tous retrouvé cette nuit et moi j’étais fatigué, alors je me suis un peu endormi. Quand la flotte est repartie, je suis reparti en dernier. Je suis fatigué, mais je pense que la prochaine étape va être un peu plus longue mais moins dense. On verra bien la suite. »

 

Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Agency Uruguay), 9e PROTO à Santa Cruz de La Palma

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 13h32’55 (heure française). Il a mis 9 jours, 23 heures 53 minutes 55 secondes pour boucler cette première étape.

Arrivée Etape 1 – La Palma (ESP)

« J’ai fait une excellente course, jusqu’au moment où j’ai eu les alizées. J’ai voulu prendre des risques parce qu’il y avait une petite bascule et je ne voulais pas me faire distancer par les autres. J’ai privilégié l’option sud parce qu’il y avait plus de vent. Et finalement, il aurait mieux fallu aller à l’ouest. Je ne suis pas vraiment déçu de cette option, mais quand je me suis retrouvé à six milles derrière les copains, que j’ai pris en compte la météo, je me suis posé des questions. Je me suis dit qu’il fallait chercher la dorsale, et j’y suis allé.

Dans le passage de front, il n’y a pas de soleil, alors c’est compliqué pour l’énergie. J’ai dû choisir les outils que j’utilisais, parce que je n’avais pas assez d’énergie pour tout faire marcher en même temps. J’ai privilégié, bien sûr, le pilote automatique. Je savais où étaient les limites, j’ai essayé de ne pas les dépasser.

Je pense que j’ai fait tout bien. Le passage du front, parfait, tout parfait ! Mais quand j’étais vraiment « dedans » j’ai pris cette décision. C’est moins bien que ce que j’espérais, mais les autres sont vraiment bons. Je ferais mieux peut être à la seconde étape. »

 

Jacques Delcroix (753 – ACTUAL), 10e PROTO à Santa Cruz de La Palma

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 19h12’55 (heure française). Il a mis 10 jours, 5 heures 34 minutes 55 secondes pour boucler cette première étape.

Arrivée Etape 1 – La Palma (ESP)

« Dès le départ, c’était beaucoup d’émotions, mais j’ai pu décharger les jours qui ont suivi. Il y a eu de la pétole, et j’ai mis quelques jours à me mettre dedans. Après, on a pris le front, c’était la baston, mais je me disais que c’était la dernière fois que je faisais souffrir le bateau au près, donc ça allait !
Ensuite, ça a été la galère pour trouver du vent. C’est là que j’ai fait la grosse bêtise de la course, une erreur de débutant : me coller à la côte tout seul comme un grand. Ça m’a coûté dix heures de retard. J’espérais faire mieux, jouer avec les premiers et je finis aux fraises, à dix heures derrière les copains, c’est frustrant.
Je n’ai pas eu d’avarie dramatique qui m’a coûté cher, c’était vraiment juste une mauvaise option.
A part le Portugal où j’aurais dû ne pas prendre de risques, rester avec le peloton, je ne m’en sors pas si mal.
La dernière nuit, je me suis réveillé après une sieste parce que j’ai entendu du clapot. Il y avait quelque chose de bizarre avec le pilote. Et quand je suis sorti, j’ai levé la tête et en face de moi, une montagne ! C’était les deux petites îles au nord des Canaries. J’étais à trente mètres des côtes. C’est le ressac qui m’a sorti du sommeil. C’était horrible. J’étais sous spi, dans une dévente. Et là le palpitant qui s’affole, j’empanne avec le spi qui se retrouve de l’autre côté, ça a été vraiment la galère. En fait, je m’en sors vraiment très bien. C’était une grosse boulette, je m’en suis voulu.
Et pour finir, l’arrivée aux Canaries avec du vent qui oscillait pas mal et je commençais à être épuisé. Il y aussi la perspective de l’arrivée qui fait qu’on perd un peu patience dans la pétole. Mais heureusement, j’étais avec Gaby au coude à coude sous spi à l’arrivée, on s’est fait un petit match à l’arrivée, c’était marrant de finir là-dessus.
J’espère que ça ne va pas se jouer là-dessus pour la prochaine étape. Après, c’est le jeu, les autres ont tous mieux navigué. J’ai encore plein de choses à apprendre, et plein d’erreurs à ne pas refaire. Je ferais mieux pour la deuxième, cette fois il ne devrait pas y avoir de petites îles en plein milieu ! »