Gaby Bucau (865 – Maximum), 11e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 19h24’14 (heure française). Il a mis 10 jours, 5 heures 46 minutes 14 secondes pour boucler cette première étape.
« En arrivant aux Canaries, on va dire que le plus petit contrat est rempli. En début de course, j’étais content. J’étais dans le match avec les autres puis j’ai rencontré des petits soucis à droite à et gauche qui ont fait qu’au fur et à mesure, je me suis retrouvé un peu distancé. J’ai eu pas mal de soucis d’élec qui ont fait que ça a été assez compliqué. J’ai fait cinq nuits sans rien du tout, en étant tout le temps à la barre. Ça a été un peu dur. J’ai tenté de faire une répa en tête de mât et je suis tombé jusqu’à mon étage de barre de flèches. Par chance, j’ai mis une de mes jambes entre les diagonaux et je suis resté bloqué au niveau du genou. J’aurais pu tomber tout en bas et vraiment me faire très mal. J’ai quand même mis deux-trois jours à vraiment réussir à bien bouger mon genou. Cette étape, pour moi, a été un peu tirée par les cheveux on va dire. La douleur, je ne l’ai pas trop sentie car il y avait l’adrénaline au début mais quand on se voit tomber, ce n’est pas très rassurant. S’il faut remonter un jour, je le ferai sans hésiter mais c’est vrai que je me suis fait un peu peur. Ça a été une étape longue et je n’ai pas toujours fait les bons choix tactiques. Je prends quand même quelques heures au classement par rapport au premier. C’est un peu dur sur une première étape. Le but, ça va être de digérer tout ça, puis de remettre au plus vite le bateau en état de marche. »
Hubert Maréchal (787 – Osons ici et Maintenant), 12e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce jeudi 5 octobre à 23h24’16 (heure française). Il a mis 10 jours, 9 heures 46 minutes 16 secondes pour boucler cette première étape.
« C’est devenu chouette à partir du moment où j’ai oublié la course ! j’étais très malade, je ne pouvais plus manger, plus boire après le Cap Finisterre. En fait, après le premier lyophilisé que j’ai mangé, ça a été terminé. J’ai même déliré à un moment. J’ai d’ailleurs fait demi-tour parce que je pensais qu’il fallait prendre le départ ! Donc quand ça a commencé, la course n’était plus vraiment la même.
Les derniers jours sous spi, je n’avais pas envie de bourriner et de toute façon, je n’en étais pas capable. Il y avait juste à pleurer et regarder les autres partir devant. Et maintenant, je suis super content d’être ici, mais j’ai très, très faim !
Je me suis fait surprendre la première nuit, au way-point, comme tout le monde. C’était plus fort que ce que je pensais. Quand c’est arrivé, j’étais sous grand spi, ça a tout arraché : un constrictor, une cadène… donc la première nuit, je l’ai passée à réparer tout ça. Ensuite, il y avait le plan d’aller à la côte après le cap Finisterre. J’y suis allée deux fois, je me suis fait brasser comme jamais, du coup je me suis dit que je n’étais pas venu ici pour souffrir et je suis reparti au large. Ça a très bien marché.
Malgré tout, j’étais content parce que j’étais avec Robinson, Gaby et les autres, et puis tout est parti en cacahuète. J’étais trop malade, j’écoutais la météo et j’entendais des dorsales, des fronts, mais je ne savais plus quoi en faire. Je ne savais même plus comment je m’appelais ! Maintenant, je remonte la pente et je rêve d’aller manger ! »
Diego Hervella (198 -OAN International / CFRTM), 13e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 00h01’16 (heure française). Il a mis 10 jours, 10 heures 23 minutes 16 secondes pour boucler cette première étape.
« Ça s’est super bien passé ! C’était une très bonne décision de la direction de course de partir un jour plus tard. On a passé un peu le front et c’était déjà assez ! J’ai vu des vagues énormes, le bateau était à la verticale, je me disais « mais on ne va pas la passer celle-là ! » ; c’était juste incroyable. Je n’ai pas eu d’attaques d’orques, mais plutôt de poissons volants.
Concernant la navigation, il y a eu un peu de stratégie avec les différents systèmes météo. J’ai trouvé que c’était très intéressant à faire. Et puis, ce qui est énorme, c’est l’impression d’être tout seul. J’ai croisé quelques bateaux dont j’ai dû m’approcher pour parler parce que je n’avais plus de VHF. J’ai parlé pendant dix jours avec deux personnes, jusqu’à l’arrivée. Je parlais avec Hugo dès le départ, et on vient d’arriver ensemble, à 10m près, c’est incroyable. Ce sont des sensations qui sont folles. Quand tu réalises que tu as passé deux ans à préparer ce voyage et que ça y est, c’est la première étape, c’est fou ! c’est une étape préparatoire aussi. Ça m’a beaucoup touché, parce que je croyais connaître mon bateau, et en fait non, j’avais encore beaucoup de choses à apprendre. Il avait encore beaucoup à me montrer, et ça l’a fait. Je suis content de moi ! c’est une bonne place. »
Benoit Alt (716 – Hader Solutions), 14e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 01h40’25 » (heure française). Il a mis 10 jours, 12 heures 2 minutes 25 secondes pour boucler cette première étape.
« Ça a été une belle étape. Je suis encore un peu dans les choux et je dois encore réaliser qu’on est aux Canaries. Je suis content d’avoir fait ça. Il me semble que j’ai bien réussi à faire fonctionner le bateau sur cette course. Au niveau stratégie, il y a eu deux-trois erreurs de ma part qui m’ont coûté certaines places. Les situations météo étaient un peu compliquées à comprendre. C’était une belle étape. Elle a été longue et le retour à terre fait plaisir ! Je suis assez content de mon classement. Je voulais arriver dans le premier tiers de la flotte. C’est mieux que ça, donc je suis très content. J’ai beaucoup donné sur l’eau. Au final, ça a payé. Au cap Finisterre, il y a eu pas mal de vent. Il y a eu un peu de casse sur le bateau mais tout a été maitrisé. Le génois, notamment, s’est arraché. Je pense que j’ai trois-quatre jours de bon bricolage à faire. Ça a été une étape très complète mais on y est arrivé et on se réjouit de repartir pour la deuxième étape pour donner encore plus ! »
Thaïs Le Cam (1068 – Frérots TPM), 15e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 03h29’16 » (heure française). Elle a mis 10 jours, 13 heures 51 minutes 16 secondes pour boucler cette première étape.
« Sportivement, je ne suis pas contente de moi. J’ai essuyé pas mal de casses. Je me suis retrouvée privée de pilote en vent réel lors des huit derniers jours de la course. Parfois, ça a été un peu chaud, comme ce matin, lorsque j’ai pris un grain à 30 nœuds. Je ne pouvais rien faire et c’était compliqué mais bon, ça reste une belle expérience. J’ai essayé de faire mon truc dans mon coin. Parfois, j’ai tenté des trucs. Au cap Finisterre, j’ai un peu fait le tour du bourg mais j’aurais dû rester à l’ouest. J’ai eu trop peur et je suis repartie à l’est. Ça a été l’erreur. La prochaine fois, je me rappellerai que quand on prend une décision, il faut y aller jusqu’au bout. J’ai malgré tout réussi à prendre du plaisir sur cette première étape. Dans les alizés, c’était la folie. Même après le passage du DST du cap Finisterre, il y a eu un bon bord de spi. J’ai bien aimé. Dans la pétole, évidemment, ça n’a pas toujours été facile mais j’ai apprécié, le matin, me retrouver avec une centaine de dauphins autour de mon bateau. Il y a de belles images que je vais garder en tête. J’ai beaucoup appris mais j’avoue que c’est bizarre de retrouver du monde, de mettre les pieds sur terre. Je pense avoir navigué propre et de ça, je suis contente. C’est le positif qu’il faut que je retienne parce que sinon, je vais être déçue. Il faut prendre le meilleur des deux mondes. Je reste sur ma faim sur le plan sportif mais on verra ça sur la deuxième étape. »
Marc Claramunt (709 – Barra), 16e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 03h34’42 » (heure française). Il a mis 10 jours, 13 heures 56 minutes 42 secondes pour boucler cette première étape.
« Cette première étape s’est assez bien passée globalement pour moi. Elle a été très complète et je me suis senti bien sur l’eau. On a vraiment eu de tout : du vent fort, de la pétole, du près, du portant…. Il y a eu quelques fronts et ça a été très intéressant. Ça m’a plu et j’ai pris du plaisir à naviguer même si, bien sûr, ça n’a pas toujours été facile, surtout que j’ai cassé quelques trucs. J’ai notamment éclaté mon spi. Cela m’a évidemment beaucoup handicapé dans les alizés mais je reste satisfait de mon résultat. Je suis très content d’arriver ici, aux Canaries. C’est la deuxième fois pour moi et c’est toujours aussi chouette. »
Romain Van Enis (630 – James Caird), 17e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 05h07’39 » (heure française). Il a mis 10 jours, 15 heures 29 minutes 39 secondes pour boucler cette première étape.
« Il y a eu beaucoup de pétole sur cette première étape. Elle a été longue et difficile mentalement. Je me suis posé plein de questions : « qu’est-ce que j’ai fait ? », « pourquoi je me prends toutes les dorsales et pas les autres ? »… C’était difficile, à chaque fois, de rester coincé dans la molle. De voir les autres repartir à 6 nœuds à l’AIS et de rester collé. Il a fallu faire avec. Attendre. Ça n’a pas été que du plaisir même si les trois derniers jours, dans les alizés, ont tendance à tout faire oublier. On est un bon paquet à tous être arrivés en même temps et ça va être la grosse teuf ! Ce que je garderai en tête ? Tout je pense. Peut-être plus spécialement le passage du cap Finisterre sous tourmentin parce que j’étais à l’intérieur du bateau pendant dix heures pour réparer mon génois qui s’était déchiré en deux juste avant. Ce n’était pas le meilleur moment pour le faire, mais au moins, c’était fait. Je n’ai rien eu hormis quelques pannes électriques, mais pas grand-chose. J’avais du « spare » donc j’ai pu m’en sortir. J’étais un peu à l’aveugle au niveau des charges batteries. Je ne savais pas ce que j’avais comme énergie mais ça l’a fait. Il y avait du soleil tous les jours. Ça a été une super expérience. J’étais très stressé au début. C’était vraiment un départ vers l’inconnu pour moi. Les trois premiers jours, jusqu’au cap Finisterre, ont été très longs. Je n’étais pas bien. J’étais malade. Je pense que c’était juste l’évacuation du stress. Deux ans de préparation, n’empêche, ce n’est pas rien ! »
Arnaud Rambaud (850 – Permis de construire – ACIEO), 18e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 05h09’45 » (heure française). Il a mis 10 jours, 15 heures 31 minutes 45 secondes pour boucler cette première étape.
« Il s’est passé plein de trucs sur cette première étape. Des biens mais aussi des un peu moins biens. Je suis content d’arriver, de tourner un peu la page. J’ai déjà hâte de repartir en direction de la Guadeloupe pour essayer de faire mieux. Je suis un peu déçu de ma course. J’ai commis plein de petites erreurs et j’ai subi quelques petites casses un peu pénibles. J’ai notamment fini sans manivelle de winch et ça ne m’a pas facilité la tâche lors des trois derniers jours et demi de course, pile au moment où ça devenait un peu costaud. Ça a été un peu frustrant mais bon, c’est comme ça. Je suis content d’être arrivé ici. La course a été intéressante. Il y a eu des coups à jouer dans tous les sens. Il y a eu plein de rebondissements, y compris dans les derniers milles avant l’arrivée. A midi, je ne suis dit « cool, je vais arriver pile pour 18 heures » et en fait pas du tout. Il y a eu quelques pétages de câbles dans la pétole à l’approche de la ligne, je l’avoue ! (Rires) »
Jordan Delrieu (741 – Piano Atlantique), 19e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 12h42’13 » (heure française). Il a mis 10 jours, 23 heures, 4 minutes 13 secondes pour boucler cette première étape.
« C’était dur, c’était long, beaucoup de moments de calme où il fallait rester lucide et ne pas s’énerver. Je n’ai pas toujours réussi ! (rires) mais globalement, ça s’est bien passé, je n’ai pas eu de casse sur le bateau. Voir que les autres s’en vont, qu’on n’avance pas, c’était vraiment frustrant. Être tanqué surtout. Ça c’était dur. J’ai raté complètement le passage du cap Finisterre, j’ai fait n’importe quoi : je me suis endormi, je suis parti du mauvais côté du plan d’eau, je me suis rendormi quand il fallait rester réveillé parce que justement, il y avait un coup de vent. Ça, c’était le mauvais point de la première étape, mais il en fallait bien un !
Je me suis plutôt rattrapé hier, finalement je finis 19e proto. Je visais un top 15 mais j’ai vite vu que c’était compliqué. Le top 20, c’est super ! j’étais 24e il y a quatre jours. En fait, le début était dur mais la fin était bien. Surtout hier après-midi, le bateau volait, je n’ai jamais été aussi vite avec lui. J’ai fait des pointes à 15 nœuds, et la moyenne n’était jamais en dessous de douze !
Maintenant, je vais me reposer. S’il fallait repartir maintenant pour 15 jours, ce serait un peu dur psychologiquement. Je vais aller marcher un peu, me dégourdir les jambes. Et après, je pense que ça va être sympa dans les alizées. J’espère que ça ne va pas être aussi fort qu’hier après-midi tout le temps, parce que c’était vraiment intense. Ce serait très fatigant. Après, j’ai eu de la chance, je n’ai pas eu un seul problème d’énergie, sauf une nuit où j’étais un peu juste mais j’ai vite rechargé. Je sais qu’il faut faire gaffe maintenant. Bref, c’était dur mais c’était chouette ! Et on oublie vite le dur, je pense qu’il y a deux heures je n’aurais pas dit ça ! (rires) Mais une fois au ponton, on est content d’y retourner. Je vais remettre le bateau d’équerre et je serais prêt à repartir. »
Caroline Boule (1067 – Nicomatic), 20e PROTO à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 14h08’12 » (heure française). Elle a mis 11 jours, 30 minutes 12 secondes pour boucler cette première étape.
« Ce n’était pas facile. Ce n’était pas du tout les conditions pour mon bateau et je me suis rendue compte que je ne pouvais pas prendre le risque de rentrer mes foils quand il n’y avait pas de vent parce que sinon je pouvais déchirer mes spis. Si on en change un pendant la course, on prend 24 heures de pénalité. J’avais donc tout le temps un foil qui trainait dans l’eau et j’étais donc plus lourde que les autres, mais je ne voulais vraiment pas prendre de risques. Je n’avais, par ailleurs, plus d’électronique et ça, ça a été difficile car c’est arrivé à partir du cap Finisterre. Ça a duré neuf jours. Ça a été la plus grosse difficulté car sinon, rien n’a cassé sur le bateau. La nuit, je devais barrer tout le temps mais la journée, quand j’arrivais à mettre le panneau solaire volant au soleil, je pouvais brancher le pilote et dormir à ce moment-là. La mer m’a bien embêtée. Elle n’était pas énorme mais elle était dans le mauvais sens. On a eu plusieurs fois 20-25 nœuds, et même jusqu’à 45 dans le front, au large du cap Finisterre. Ce qui est chouette, c’est que le bateau vole au près. Je suis montée à 12 nœuds à 52° du vent. Je ne pensais pas que c’était possible ! Il y a eu aussi du vent fort au portant, mais trop de mer pour voler. Je pouvais surfer, comme les Série, mais c’est tout. A la fin, ça a été hyper dur car j’ai loupé la bouée de la ligne d’arrivée. Je pensais avoir terminé mais une petite vague m’a fait passer du mauvais côté. J’ai dû affaler le spi. Le temps de le faire, j’étais 200 mètres plus loin et ensuite il a fallu que je remonte au près dans 0 nœud de vent, et ça, ça m’a pris plusieurs heures. Ça a été une étape dure mentalement pour tout le monde. Je n’ai pas été la seule à avoir des problèmes d’électronique. Il reste que le bateau est vraiment prêt et qu’il est super fiable. Ça, c’est rassurant pour la suite ! »