Victoire Martinet (1031 – Chilowe), 31e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 18h04’23 » (heure française). Elle a mis 11 jours, 4 heures, 26 minutes 23 secondes pour boucler cette première étape.
« Je fais partie du groupe qui a eu la très très bonne idée d’aller à la côte, au Portugal. C’est à partir de là que j’ai arrêté d’écouter les classements car j’ai compris que c’était fini. Que le but serait désormais avant tout d’aller de l’autre côté. Ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais. A aucun moment j’ai réussi à me dire que c’était la Mini Transat. Je n’arrivais pas du tout à me mettre dedans. Je me disais que c’était juste une course de plus. J’avais l’impression qu’il se passait plein de trucs bizarres. On a eu un front, de la pétole, puis de nouveau du vent et de nouveau de la pétole…Je suis trop contente d’arriver. Je suis contente que ça soit derrière moi. J’avais pas mal de craintes sur cette première étape. Des trucs un peu bêtes comme les orques, tout ça. Au final je n’ai eu aucun problème, je n’ai rien cassé. J’ai eu des petits soucis d’élec, des trucs qu’il faut que je checke un peu avant de repartir mais rien de grave. Je ne réalise pas du tout. Je n’ai pas l’impression d’être aux Canaries. J’ai juste l’impression d’avoir fait une course qui a duré dix fois plus longtemps que les autres. Il se trouve que quand on est en mer, on développement énormément de patience. On ne voit plus les heures s’écouler de la même manière et on se dit que maintenant qu’on y est, on y va jusqu’au bout. La toute fin, le coup d’avancer à un nœud à dix milles de l’arrivée, ça, c’était vraiment dur. J’ai un peu craqué aujourd’hui mais sinon pas trop. J’ai vu ça comme un voyage et c’est précisément ce que j’étais venue chercher. Je n’étais pas là pour la course. J’ai lu quatre bouquins. Je n’ai pas trop écouté de musique, en revanche. Pas trop mangé non plus. J’ai beaucoup rien fait, aussi. Il y avait des nuits où il y avait une portée VHF de malade et où on entendait toute la flotte. On entendait ceux qui avait mis 100 milles, ceux qui étaient passés à l’ouest… Je me demandais vraiment où étaient les gens. J’avais l’impression d’être dans les 40 ou 50 au classement. »
Jérôme Merker (857 – Ensemble Contre Le Cancer De L’Enfant), 32e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 18h49’58 » (heure française). ll a mis 11 jours, 5 heures, 11 minutes 58 secondes pour boucler cette première étape.
« L’arrivée, dans la pétole, c’était dur. Vraiment dur. Ce matin, en fait, je n’ai pas pris l’option comme les autres. Je suis resté près de la côte et c’était vraiment la mauvaise idée parce que j’avais zéro vent. Sans ça, je serai arrivé un peu plus tôt mais finalement je suis super content d’être ici, avec les potes de la classe Mini. A certains moments, je me suis dit « punaise, tu as fait vraiment n’importe quoi ! » mais si on regarde le parcours si on regarde la trace sur le GPS, on se dit que ce n’est pas grave, que c’était vraiment la fin. A part ça, il y a bien évidemment le passage du cap Finisterre qui a été dur. Ce n’était pas super agréable. C’était très mouillé à l’intérieur. Les premier et deuxième jours, ça avait été difficile pour moi de trouver le bon rythme parce que j’ai cassé mon bout dehors. J’ai dû réparer. J’ai aussi laissé tomber mon spi dans l’eau. Il a fallu que je le récupère en milieu de nuit. Finalement, je suis vraiment rentré dans la course au large du Portugal. J’ai su gagner quelques places… que j’ai un peu perdu à la fin (rires) ! Je termine avec un sentiment d’accomplissement. Tout s’est bien passé. Je suis content d’être aux Canaries avec les copains et de pouvoir préparer la deuxième étape ! »
Lilian Mercier (1005 – Leucémie Espoir Atlantique Famille), 33e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 19h02’16 » (heure française). ll a mis 11 jours, 5 heures, 24 minutes 16 secondes pour boucler cette première étape.
« On savait qu’on partait pour une étape assez longue. Ça a été un va-et-vient entre beaucoup d’émotions. Je me suis dit « merde, je n’ai pas pris la bonne option » mais j’ai aussi gardé un peu d’espoir. J’ai écouté deux trois classements et j’ai bien compris, à un moment donné, qu’il y avait vraiment un trou qui avait été fait par les gars à l’ouest. Après, le portant qu’on a eu pendant trois-quatre jours a été super parce qu’il y avait 15-18 nœuds et que le bateau marchait tout seul, mais en fait je me suis fait chier. J’étais déjà sorti du mode « course ». J’étais hyper loin au classement, j’avais 50 milles de retard sur le premier. Ça a été dur à encaisser parce que j’étais avec Michaël (Gendebien) à la sortie du cap Finisterre. Quand j’ai pris l’option de raser le Portugal, dès le lendemain je suis passé quasi dernier au classement. A ce moment, j’espérais encore avoir des alizés mais j’ai bien vu qu’ils n’arrivaient pas.
On a toujours une météo un peu biscornue. On nous annonçait des trucs et on avait l’opposé. Après Lisbonne, je me suis dit qu’il fallait que je prenne du plaisir. C’est ce que j’ai fait pendant les trois jours de portant mais bon, je passais mes nuits à dormir. J’ai essayé de barrer un peu mais je voyais à l’AIS que les vitesses étaient les mêmes pour tout le monde et qu’il n’y avait pas moyen d’aller plus vite que les Pogo 3 à cause de la mer. Je pense qu’on aurait pu recoller si on avait vraiment eu des conditions fortes. Des conditions favorables aux bouts ronds, mais ça n’a pas été le cas. Ce n’est pas très grave. Ce qui fait suer, c’est de prendre 36 heures et de savoir que la Mini Transat, c’est fini. L’objectif du score n’est pas du tout là. Je pense pourtant que je ne fais pas une si mauvaise course que ça. Je suis juste allé dans un endroit où il ne fallait pas aller. Il y a de la frustration d’être là où je n’ai pas envie d’être. J’ai beaucoup pensé à la Solitaire du Figaro de cette année. Un paquet de fois j’ai pensé à Guillaume Pirouelle et à Alexis Loison. Il reste une étape. C’est vrai qu’il peut encore se passer des choses mais il faut, que je prenne un peu de recul sur les choses avant ça. »
Yannick Deschand (1040 – Corto – Voiles Sans Frontières), 34e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 20h13’52 » (heure française). ll a mis 11 jours, 6 heures, 35 minutes 52 secondes pour boucler cette première étape.
« Douze jours, comme la SAS ! Je n’ai pas fait un très bon départ, et ensuite je suis revenu un peu dans le match, avec un bord de spi de fou qui a duré je ne sais pas combien de jours. Il a fait plaisir. Il fallait se dire que celui-là, on n’en aura pas des comme ça très souvent !
Je pensais d’ailleurs que ça se finirait comme ça, malheureusement ce matin j’ai vu le vent changer de direction, ce n’était pas prévu. Je me suis dit « il va se passer quelque chose qui n’est pas normal » et depuis ce matin, on est en vue de la Palma et on attend que ça passe.
Gros front au début, donc on a pris un peu cher. Pas de gros problème pour moi, le bateau est nickel, donc pour ça tout va bien. J’ai pris du plaisir. Et puis naviguer aussi longtemps sous spi max, à des vitesses assez élevées avec du vent assez fort, c’était une première pour moi. Je suis très content, mais je suis aussi content d’arriver. Surtout de jour, c’est chouette ! C’est la deuxième fois que je viens ici, la première fois il y a 18 ans pour une traversée de l’Atlantique, et ça n’a pas changé. »
Léo Bothorel (987 – Les Optiministes – Secours Populaire 17), 35e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 21h08’30 » (heure française). ll a mis 11 jours, 7 heures, 30 minutes 30 secondes pour boucler cette première étape.
« En vrai, il y a deux parties dans la Mini Transat : le sportif et l’aventure. Traverser l’Atlantique en bateau et arriver à l’aboutissement d’un projet de deux ans en faisant la traversée avec les copains, ça, c’est fait et en ce sens, l’objectif est rempli. Après, niveau classement, ce n’est vraiment pas pour faire 35e que je venais. C’est vraiment mon pire résultat en Mini. Je n’ai pris que des mauvaises décisions. Du coup, je m’en veux pas mal. Je suis très déçu. J’ai fait un bon début de course. Après, j’ai perdu quelques places puis je suis parti sur une option qui me paraissait vraiment pas mal, au Portugal, mais qui s’est avérée ne pas être la bonne. Après ça, j’ai décidé de faire une option un peu différente de la classique courbure de l’anticyclone. Il y avait l’air d’y avoir du vent dans le sud. J’ai décidé d’aller le chercher sauf qu’il n’y en avait pas. En plus, j’ai pris une rotation dans le mauvais sens. Là, c’est véritablement devenu un chemin de croix. J’ai fait 150 milles sans avancer très vite, en entendant par ailleurs à la VHF mes compagnons de route passer la ligne d’arrivée. Ce n’est pas grave, c’est juste une course. Le bateau va bien, je n’ai rien cassé. Toutes mes voiles sont en bon état. Il n’y a pas de raison que sur la deuxième, ça se passe aussi mal. Je vais rebondir. »
Antoine De Vallaveille (914 – Petit Tonnerre), 36e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 21h08’35 » (heure française). ll a mis 11 jours, 7 heures, 30 minutes 35 secondes pour boucler cette première étape.
« Je suis content d’être arrivé ! c’était une longue étape, mais quand même intéressante. J’ai bien aimé tout ce qui s’est passé. J’ai fait des choix qui étaient parfois bons, parfois mauvais. Je sais pourquoi je suis allé à gauche, à droite, c’était rigolo de longer le Portugal même si on a tout perdu à ce moment-là. C’était une belle étape, on a eu toutes les conditions de vent, donc trop bien ! je suis trop content, surtout d’être arrivé avec l’accueil de tout le monde. Ça, ça fait plaisir.
La fin a été compliquée. On finit à une seconde ou deux avec Léo, c’était assez rigolo justement de couper la ligne pile au même moment, avec pas de vent du tout. Mais c’était sympa de batailler jusqu’au bout. Ça redonne un petit coup de fouet pour finir la course ! L’adrénaline redescend une fois la ligne passée, mais pas avant.
J’ai pris du plaisir, j’ai souffert aussi mais j’ai surtout pris du plaisir. Je suis content d’être allé au bout, content de l’avoir fait, on a quand même eu des belles conditions malgré un peu de pétole, on a eu du vent, des alizées pendant quelques jours. C’était je pense une bonne répétition générale pour la deuxième étape. Donc en résumé : beaucoup de plaisir, hyper content, rien de cassé sur le bateau ! Il marche bien, il est prêt à repartir pour aller traverser l’Atlantique. Je suis très ému d’être là. »
Mathilde De La Giclais (951 – Sleep diSEAses), 37e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 21h16’18 » (heure française). Elle a mis 11 jours, 7 heures, 38 minutes 18 secondes pour boucler cette première étape.
« Quel accueil ! Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde sur les pontons ! J’arrive à chaque fois, à l’heure de l’apéro donc c’est sympa ! C’était incroyable comme étape. Moi, j’ai adoré. J’ai fait un choix malheureux au cap Finisterre à la suite duquel je me suis retrouvée pendant trois jours dans pas de vent. J’ai un peu payé ça tout le reste de la course mais franchement, j’ai fait des bords incroyables, j’ai vu plein de poissons, mais aussi des couchers et des levers de soleil hallucinants… Si c’était à refaire, si resignerais tout de suite ! Onze jours, c’est long et en même temps c’est court. A la fin d’une course, je suis toujours partagée entre l’envie d’arriver et de retrouver tout le monde pour se raconter un peu nos soucis, ce que l’on a vécu et comment on a réussi à réparer, puis l’envie de continuer. En mer, sur mon bateau, je suis trop bien et je me confronte systématiquement à cette petite dualité à la fin d’une épreuve. J’ai eu quelques soucis techniques, notamment avec mon AIS. J’ai eu plein de petits soucis mais j’ai tout réparé au fur et à mesure. Je n’ai pas eu de soucis majeurs. C’est chouette. Le bateau est en bon état pour la suite ! »
Enora Ferezou (890 – Soley), 38e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 21h26’35 » (heure française). Elle a mis 11 jours, 7 heures, 48 minutes 35 secondes pour boucler cette première étape.
« En voyant les palmiers, quand je suis arrivée, je me suis dit « ouh là, j’ai emmené mon petit bateau jusque-là toute seule ! ». J’étais trop contente ! C’est trop cool ! Et cet accueil, c’est trop chouette ! Je suis trop trop contente. C’était trop bien. Il s’est passé des trucs dans tous les sens. J’ai vu plein de belles choses : des baleines, des tortues… pas d’orques, heureusement. Il y a eu grave du match. C’était super même si je me suis retrouvée rapidement privée de pilote. J’ai eu d’autres petits problèmes également mais ça va, ils ont été gérés. C’était assez long comme étape et moi j’ai pris la dernière option de l’enfer. Je n’ai jamais payé aussi cher un choix stratégique, je crois ! On a tiré des contre-bords horribles pour arriver jusqu’ici pendant 36 heures. C’est le jeu. J’ai navigué propre néanmoins. C’était bien bourrin quand il fallait et les phases de molle ont permis de se reposer. C’était super ! »
Christophe Noguet (1057 – Aduna), 39e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 21h47’41 » (heure française). ll a mis 11 jours, 8 heures, 9 minutes 41 secondes pour boucler cette première étape.
« Ça fait du bien d’arriver. C’était long sur la fin. On a eu trois jours avec un peu d’air avant de se retrouver littéralement scotchés. Ça a été un peu dur de terminer la course de cette manière mais sinon, globalement, ça a été. Ça s’est bien passé. Ça a été un peu sport au cap Finisterre quand même. C’était très humide et un peu chaud, il faut bien l’avouer. Quand le vent est retombé, j’ai un peu craqué niveau option et stratégie. J’ai hésité mais je n’ai pas fait le bon choix. C’est le jeu, c’est comme ça. Je me suis fait plaisir sur l’eau néanmoins. C’était rigolo. Il y a eu de beaux paysages, de beaux couchers de soleil, de grands surfs… C’était bien. Je me suis fait plaisir mais je suis quand même content d’être arrivé. C’est cool de voir tout le monde sur le ponton. Je suis prêt à repartir. Un grand coup de propre et hop ! Je n’ai rien cassé. Le bateau est nickel ! »
Sylvain Karpinski (1055 – Gusta), 40e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce vendredi 6 octobre à 22h08’50 » (heure française). ll a mis 11 jours, 8 heures, 30 minutes 50 secondes pour boucler cette première étape.
« Ça a été une sacrée étape. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas. Et même plus de bas que de hauts pour ma part. Je suis super bien parti. Lors des quatre premiers jours, j’étais dans le Top 20. J’étais super content. Dans le front, ça s’est très bien passé. C’était mon premier gros front, en fait, et j’ai mon D2 (câble) qui s’est décroché à la fin du coup du vent. J’ai vu mon mât qui faisait de drôles de mouvements. Je suis monté jusqu’aux barres de flèche pour réparer mais c’était horrible. Je me suis fait démonter mais je n’avais pas le choix. Après ça, je suis resté piqué à la côte avec quelques autres bateaux. Ça a été dur, dur, dur. On ne pouvait rien faire. On était totalement impuissants. Tous les autres partaient. Finalement, quand les alizés Portugais se sont établis, ça a été la délivrance et on a tartiné. C’était bien. Tout à la fin, c’était trop bon de pouvoir gratter quelques places avec un coup. J’ai vraiment fait un détour pour éviter le fameux « coussin » au vent de l’île. J’ai terminé avec un bon angle sous gennak et j’ai réussi à en doubler deux, dont un Vector 6.50, celui de Philippe Berquin qui était 20 milles devant moi ce matin. Je suis donc bien content ! C’est tellement cool des finishs comme ça ! »