Miguel Angel Rondon Gonzalez (1006 – Kristina II), 51e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 03h14’21 » (heure française). Il a mis 11 jours, 13 heures, 36 minutes 21 secondes pour boucler cette première étape.
« Ça a été un peu difficile, parce que j’ai eu des avaries. J’ai perdu mon anémomètre à la deuxième nuit. Ça n’a pas été facile, heureusement je n’ai pas eu d’autre souci avec mon bateau. J’ai beaucoup aimé la première partie avec la tempête, c’était magnifique. J’aime le gros temps. Et puis, comme je ne savais pas combien de nœuds de vent il y avait, je ne pouvais pas avoir peur (rires).
La descente dans les alizés au vent arrière, c’était juste merveilleux. Plusieurs centaines de milles sous spi. C’était le bonheur. Et puis à l’arrivée, bon, c’était la pétole. Je suis resté dix heures pour faire dix milles ! je pensais que je pourrais prendre le dîner avec ma femme, je pensais déjà à un bon verre de vin, mais je crois qu’elle l’a bu sans moi (rires).
Je suis prêt pour la suite, après un bon repos. Je suis content d’avoir fini la première étape, et bientôt d’entamer la suivante ! »
Arthur Petrucci (973 – Duvergt-FBI-Les Petits Doudous du Scorff Lorient), 52e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 07h34’30 » (heure française). Il a mis 11 jours, 17 heures, 56 minutes 30 secondes pour boucler cette première étape.
« Il y a eu le départ, et les quatre premiers jours pour passer le cap Finisterre où je pense que j’étais encore dans le match au niveau sportif. Ça a été bien joué. Il y avait des belles conditions, un passage au cap assez incroyable avec le phare qui découpe les stratus. On avait le front qui était juste à quelques centaines de mètres, c’était assez fou !
A la suite de ça, soit j’ai mal lu, soit on n’a pas eu de chance, mais on s’est fait coller par une bulle qui avait l’air assez imprévisible. Donc pendant deux, trois jours, on a vu le classement dégringoler avec des options pour ceux pour qui ça marche qui étaient vraiment illogiques. Même eux le disaient. Mais bon, c’est comme ça. Et ensuite, le reste de la course a été plus tranquille. Le gradient et le delta étaient irrattrapables, donc il n’y avait plus qu’à profiter. On a eu des jolis alizés portugais, c’était vraiment chouette. Mais j’ai vraiment hâte de voir la cartographie parce qu’au vu du classement final, il y a dû y avoir des trucs assez intéressants.
Sinon, je n’ai rien cassé. Le bateau va bien, je vais bien. Petit problème d’étanchéité quand même, c’était un peu compliqué. J’ai mis ma TPS ! ça fait douze jours que je suis mouillé. Mais à part ça, tout va bien. Au niveau sportif, je suis assez déçu, je n’attendais pas ça. Mais au niveau de la course, c’était vraiment bien. On a eu de la chance avec ces alizés portugais un peu soutenus. Pour la suite, on verra. Au classement général, ce n’est pas rattrapable. Mais ça ne change pas l’idée d’aller chercher un petit peu de compétitivité sur la deuxième étape et puis profiter, bien sûr. On a quand même de la chance : on est à La Palma ! Je vais continuer à profiter du bateau aussi, je l’avais bien préparé. J’ai des belles voiles, ça a été un vrai régal. Je les ai changées juste avant de partir, j’ai eu la chance d’avoir des partenaires qui m’ont suivi au dernier moment. J’étais entrain de les floquer la veille du départ ! Et franchement, ça a changé complètement le bateau et même la vision que j’ai de lui. Au près, avant le cap Finisterre, dans 25, 28 nœuds, c’était hyper agréable. Un vrai changement de projet. Pour ça, je suis hyper content. »
Markus Burkhardt (833 – Zoe4life), 53e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 09h15’15 » (heure française). Il a mis 11 jours, 19 heures, 37 minutes 15 secondes pour boucler cette première étape.
« Je suis super content de ma course. L’objectif premier c’était de partir, ensuite de prendre du plaisir et puis d’arriver. Tout ça c’est atteint ! J’ai eu beaucoup, beaucoup de plaisir.
On a eu un front qui a été un peu difficile après trois jours, je pense que c’était pour tout le monde la même chose. Ma course s’est très bien passée. Après, c’est toujours comme ça, les deux, trois derniers jours on a envie d’être rendu. Même si tout est beau et nickel, et qu’on est dans les alizés, on commence à vouloir arriver. Ça c’est la partie un petit peu pénible. Mais sinon, c’était top ! j’étais très heureux.
Niveau sportif, je pense que j’ai fait quelques erreurs, mais ce n’est pas ça que je suis venu chercher. Niveau plaisir, niveau kiff, ça c’était incroyable. Je crois que c’était un bon entraînement pour la deuxième étape, parce qu’on va vraiment avoir des alizés. En tout cas, j’espère que c’est ce qu’on va retrouver.
A partir du premier jour, je n’ai plus eu de VHF. J’étais un peu seul au monde ! J’entendais les gens, tout ce qui se disait, sauf que ma capsule est probablement morte, donc je ne pouvais pas causer. Donc, je ne causais qu’à moi-même. Pendant douze jours ! Ça, c’était un peu compliqué. Je l’ai pris de manière tout à fait philosophique (rires). Il y en a qui ont eu pire. Sinon, je n’ai pas eu de casse, à part des petits trucs qui se réparent facilement. J’ai ma petite liste !
Je suis presque prêt pour la suite, il faut que je change ma VHF. Et surtout, il faut que je boive une bonne bière ! »
Alexis Rochet (962 – Espérance Banlieues), 54e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 12h13’46 » (heure française). Il a mis 11 jours, 22 heures, 35 minutes 46 secondes pour boucler cette première étape.
« Plus que content, je suis soulagé d’arriver car rien ne s’est passé comme prévu pour moi sur cette première étape. J’ai joué de malchance tout le temps. Je suis parti sans stratégie. A chaque coup, je perdais et quand je retentais des coups, je reperdais encore. Je n’ai fait que perdre. Même cette nuit. Durant vingt minutes, il y a eu du vent et ce sont les vingt minutes lors desquelles je suis allé dormir, mais aussi celles où j’ai eu un black-out d’énergie. Du coup, mon réveil n’a pas sonné. Je me suis donc retrouvé dans une baie au nord de La Palma, à 200 mètres des cailloux, à me réveiller en panique et à essayer de trouver une lampe puis un GPS… Jusqu’au bout, je n’aurais pas eu de chance. Je n’ai fait que subir toute la traversée. Côté matériel, j’ai explosé mon spi max. Il s’est déchiré sur dix mètres dans les alizés Portugais. J’ai tout fait sous spi médium. Rien n’a collé. Il n’y a pas vraiment de bons moments. Ça a beaucoup été la loterie j’ai l’impression. On verra ce qui se passe sur la deuxième étape. Il faut oublier le classement, maintenant. Bien sûr, il faudra essayer d’aller chercher une belle place mais pour le général, c’est mort. »
Alexandra Lucas (989 – Région Île de France), 55e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 12h26’07 » (heure française). Il a mis 11 jours, 22 heures, 48 minutes 7 secondes pour boucler cette première étape.
« C’est une énorme première étape de franchie. J’ai eu beaucoup de mal à me dire que je faisais la Mini Transat. Je pense que j’ai mis une semaine à me dire « ça y est, je suis dedans ». J’ai été malade au début. Pendant trois jours, ça a été rude et être malade dans le front, ça n’a pas été très rigolo. Mais je suis là ! J’ai pesté pas mal parce que j’ai eu de la pétole, de la pétole et de la pétole. Je n’en pouvais plus ! Hier ou avant-hier, je ne sais même plus quand, j’ai senti que je rentrais dans la molle et l’image qui m’est venue en tête c’est celle de Roger Rabbit qui ne veut absolument pas rentrer dans le bain ! (Rires) Être là, c’est trop stylé et il y a un comité d’accueil de dingue ! Avec Hermine (Le Mintier), on est arrivées en même temps. C’est fou, après 1 400 milles de course, de finir au même moment, pile-poil ! Je suis contente. Il y a eu des nuits sous les étoiles qui ont été hyper cools. On m’avait dit « ne regarde pas que tes voiles, regarde autour de toi » et effectivement, les levers et les couchers de soleil, c’était assez dingo. J’ai essayé de les prendre en photo, en vidéo. Ça ne rend rien mais ils sont gravés dans ma tête ! Il y a aussi eu de beaux bords sous spi mais également des moments hyper durs, et je ne vais pas les oublier de sitôt. En arrivant, quand j’ai commencé à voir toutes les maisonnettes de toutes les couleurs, je me suis dit « je suis à la moitié du chemin de la Mini Transat, je fais partie de ces 90 furieux qui font la Mini Transat ! ». Je pense que je vais le réaliser bientôt mais ce n’est pas encore le cas. J’ai l’impression d’avoir fait une grande qualif’ quelque-part. Je n’ai pas encore réalisé que j’ai bouclé la première étape de la Mini Transat. »
Hermine Le Mintier (1022 – Vitamine), 56e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 12h26’10 » (heure française). Il a mis 11 jours, 22 heures, 48 minutes 10 secondes pour boucler cette première étape.
« Je me suis vraiment éclatée. C’était vraiment super. Je suis contente parce que j’ai vraiment réussi à rester dans l’état d’esprit de « tu es en train de réaliser ton rêve, profites-en et s’il y a des moments durs, tires-en le positif ». Je suis très fière de moi là-dessus parce que j’ai vraiment gardé un super bon moral, que ce soit dans les moments de super gros vent ou dans les moments de pétole. Je me suis vraiment dit, de A jusqu’à Z, c’est magnifique ce qui est en train d’arriver. Ce sont deux années de travail qui sont en train d’aboutir. Là, je suis aux Canaries. C’est déjà la moitié du rêve qui est bouclée. C’est top. Après, dans les difficultés, j’ai perdu mon aérien et l’aérien c’est ce qui nous donne les informations de force et de direction de vent. Je n’avais donc rien de tout ça. Seulement la petite flèche en haut du mât pour à peu près m’aider, mais comme je n’avais pas la force du vent, il y a certains moments où j’ai gardé le spi max un peu trop longtemps. Je me suis fait super peur. Du coup, je l’ai affalé et j’ai passé toute une nuit juste sous GV – solent. Je pense que ma vitesse sur la carto a dû affoler un peu les gens parce que je n’allais vraiment pas vite mais au moins, j’ai dormi toute la nuit. J’ai fait dix jours comme ça car j’ai perdu mon aérien à J4. Faire quasiment dix jours en mode compas, c’est très dégradé. Quelque-part, ce n’était pas grave pour moi car mon but n’est pas la performance particulièrement mais c’était moins confortable. En tous les cas, le plaisir a totalement été là. J’ai adoré. J’ai trouvé ça magnifique. J’ai vu des paysages de dingues, des dauphins, des poissons volants, des couchers et des levers de soleil incroyables. Bref, des trucs trop bien ! Vraiment, j’étais au top. Si c’est ça la transat, ça me va ! L’arrivée a été énorme avec Alexandra (Lucas) ! Toute la nuit, je l’ai doublée, elle m’a doublée et on a passé la ligne ensemble ! »
Martin Oudet (871 – Vaincre Le Mélanome), 57e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 12h29’34 » (heure française). Il a mis 11 jours, 22 heures, 51 minutes 34 secondes pour boucler cette première étape.
« Il y a eu pas mal de péripéties. Dès le début, j’ai vu que j’avais un problème au niveau de l’énergie. Mes batteries ne chargeaient pas bien. J’avais du mal à savoir si c’était à cause des panneaux, des connexions ou des régulateurs. J’ai un peu bricolé pendant deux-trois jours et ce n’était pas évident parce car il y avait pas mal de choses à faire au niveau de la course, notamment pas mal de stratégie. J’essayais de faire un peu les deux. Au final, je ne m’en suis pas trop mal sorti mais malgré mes trois jours de bricolage, je me suis rendu compte, le vendredi soir, que j’allais vraiment tomber en black-out complet et que si j’attendais encore plus pour mon escale, ce serait le week-end, je ne trouverais personne et le port d’après serait super loin. J’ai alors filé à Baiona. Sur place, j’ai refait mes connexions et j’ai découvert qu’en fait, lors du coup de vent au large du cap Finisterre, des connexions s’étaient défaites. J’ai donc tout remis bien et ça s’est mis à recharger mais je n’étais quand même pas certain de la qualité de mes batteries. J’ai donc pris des petites batteries de bagnole en plus et j’ai bien fait puisque le soir du jour où je suis reparti, de nouveau je me suis retrouvé en black-out. J’ai alors changé mes batteries et le régulateur. Ensuite ça a marché nickel. J’étais super content. J’étais reparti dans la course mais derrière tout le monde. Il fallait donc que je me remotive. Je me suis dit qu’il allait falloir être un peu solide parce que j’allais peut-être être un peu tout seul longtemps mais bon, j’étais prêt à ça. Le premier soir après mon bricolage, j’ai vu surgir trois orques à côté du bateau. Elles ne sont pas restées très longtemps. J’ai juste eu le temps de flipper un peu et elles ont disparu. Le soir, j’ai heurté un OFNI. Je pense que c’était un poisson lune. En tous les cas, ça a été un choc mou mais ça a percuté le dessous de la coque et ensuite ça a tapé fort le safran tribord. Ça a fait un gros claquement très sec et ça a fait sauter mon équerre de renfort à l’intérieur du tableau arrière. Je n’avais pas de dégâts structurels et pas de voie d’eau. J’ai donc décidé de continuer mais je n’étais pas très serein. Simultanément, les petites batteries au plomb que j’avais acheté à Baiona, qui étaient quand même d’un modèle assez « cheap », se sont vidées assez rapidement. Elles tenaient mois de 24 heures même si je les rechargeais, ce qui fait que les trois-quatre derniers jours de course, j’étais quasiment tout le temps en limite basse de batterie. J’ai ainsi énormément barré mais même si c’était un peu rude, j’arrivais quand même à avancer. J’étais à peu près dans le rythme des autres et j’ai même fini par rattraper deux-trois personnes. Au final, je suis super content. C’était riche d’enseignements. Je ne pensais pas vivre autant de péripéties. Tous les trucs que je voulais éviter en partant des Sables sont exactement ceux auxquels j’ai été confronté ! L’essentiel est là cependant : le bateau flotte, les voiles portent… C’est d’autant plus chouette d’être arrivé jusqu’ici après tout ça. J’ai maintenant un peu de bricolage à faire pendant l’escale mais il y a maintenant des aléas que je sais maîtriser. Je serai plus serein lors de l’étape suivante. L’apprentissage continue, c’est chouette ! »
Anne Liardet (903 – Cancer@work), 58e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 18h37’38 » (heure française). Elle a mis 12 jours, 04 heures, 59 minutes 38 secondes pour boucler cette première étape.
« Ça a été long, très long. Il y a eu beaucoup de petit temps. De plus, j’ai eu un problème avec un de mes panneaux solaires puis avec mon anémomètre qui a buggé dans le golfe de Gascogne. Je me suis retrouvée sans mode vent pour le pilote. J’étais toujours un peu stressée par la gestion de la batterie et du pilotage. J’ai dû gérer le sommeil avec les moments où je pouvais lâcher la barre et réduire la toile car à certains moments, ça ne le faisait pas trop. J’ai d’ailleurs levé le pied car lors de la première nuit dans les alizés Portugais, je suis partie pleine balle et je me suis rendu-compte assez vite que je ne pouvais pas lâcher la barre plus de 5-10 minutes. Je me suis donc cramée. Vers 5-6 heures du matin, j’ai affalé parce que j’avais vraiment besoin de déconnecter mon cerveau. Ça n’allait plus, j’avais des hallucinations et tout. J’ai donc continué sous génois et grand-voile en me rendant compte que je perdais seulement un nœud. A un moment, je me suis écroulée au fond du cockpit. Quand je me suis réveillée, j’avais vraiment les pieds en éventail et j’étais totalement stone. C’est ensuite reparti mais je me suis retrouvée à devoir gérer les batteries. Ça a vraiment été un stress permanent. Je n’ai pas pu mettre beaucoup de toile parce que le pilote ne tenait pas. Dans l’alizé Portugais, je me suis dit que si j’arrivais à tenir à peu près 7 nœuds de moyenne, ça irait. C’est à peu près ce que j’ai fait. Ce qui nous a tués tous, je pense, c’est la molle en arrivant. Ça, ça tue surtout quand on a déjà eu pas mal de pétole dans les pattes. Il a donc fallu se taper des heures et des heures au ralenti en sachant que la ligne était juste là. Il faut être patient dans ce type de cas et ça c’est un truc que je sais à peu près gérer, mais je suis vraiment contente d’être arrivée. C’est encore plus vrai avec toute la bande des Ministes sur le ponton ! L’accueil est super sympa et maintenant que le groupe n’est plus en France, on n’est plus en train de se préparer chacun chez soi. On est tous ensemble et on va pouvoir faire connaissance. Il y aura aussi un petit peu de boulot pour préparer la suite mais je suis contente du comportement de mon bateau dans la brise. Au large du cap Finisterre, je pense que j’ai pris des pointes à 45 nœuds et le Pogo 3 dans ces conditions est nickel ! Je peux dire que j’ai pleinement confiance en mon petit bateau pour la suite ! »
Olivier Le Goff (599 – Le Don du sang), 59e SERIE à Santa Cruz de La Palma
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 1ère étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 7 octobre à 19h16’28 » (heure française). Il a mis 12 jours, 05 heures, 38 minutes 28 secondes pour boucler cette première étape.
« Je suis très content d’arriver ! Je débarque à une heure correcte, pour une fois, parce que d’habitude, c’est plutôt vers 2-3 heures du mat’ ! (Rires) C’est cool. J’ai pas mal douté de pouvoir arriver jusqu’ici. A partir du cap Finisterre, je n’ai eu que des black-out électriques. Du coup, j’ai été obligé de beaucoup barrer la nuit. J’ai barré trois nuits d’affilée non-stop et tous les matins j’attendais avec impatience que le soleil se lève pour pouvoir recharger les batteries. J’ai hésité à m’arrêter à La Corogne mais le soleil est juste revenu à ce moment-là donc j’ai continué. Ça a été trop cool de longer les côtes, de passer le cap Finisterre. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi engagé dans le front. J’ai longtemps été dans une bande côtière où j’étais un peu préservé mais j’ai tiré un bord au large pour pouvoir me recaler et pendant tout l’après-midi, je me suis fait valdinguer. Il y avait des vagues qui passaient par-dessus le bateau et qui me propulsais dans mes filières. C’était un peu la folie ! Ça a été une bonne expérience. Après, les problèmes électriques ont commencé donc ça a un peu compliqué la donne. Je voyais les copains qui passaient au loin et moi j’étais obligé de continuer de faire des allers et retours Est-Ouest pour mettre mes panneaux solaires au soleil en même temps pour pouvoir charger les batteries. J’ai par ailleurs fait ma première expérience de montée au mât en pleine mer et en pleine nuit. J’ai eu un peu d’appréhension mais je n’ai pas eu le choix car mon spi max était coincé en tête de mât. Avec une grande lune orange, ça a finalement été un chouette moment. A la fin, ça a été très mou. Je n’ai jamais mis autant de temps pour faire 18 milles ! Je suis content que cette étape-là soit faite. Dans mon esprit, cette première étape était la partie la plus simple de la Mini Transat parce que j’avais déjà été aux Açores, mais finalement ça a quand même été un sacré morceau. Ça a été compliqué de trouver la route où il y avait du vent. J’ai entendu que pas mal de concurrents étaient passés au large et qu’ils avaient eu de l’air. Moi, je me suis entêté à passer à la côte. Je pense qu’on apprend tous les jours pendant ce type de course. Dans les alizés Portugais, sous spi, c’était vraiment cool ! Tout s’est bien passé. Il y a pas mal de travaux à faire avant de repartir sur la deuxième étape mais le fait d’arriver ici, c’est une bonne case de cochée ! »