Mini Transat

Ce mardi, à peine plus de trois jours après le départ de l’étape 2 – Air Caraïbes, la flotte de 24e édition de La Boulangère Mini Transat s’étale sur plus de 400 milles en latéral. Dans ce contexte, dire que le jeu bat son plein est donc clairement un euphémisme et c’est d’autant plus vrai qu’il est impossible de donner raison à un camp plutôt qu’à un autre même si, pour l’heure, l’avantage au pointage est nettement donné aux partisans de l’ouest. Dans l’instant, ces derniers ne sont toutefois pas plus rapides que leurs adversaires plus au sud. Les uns et les autres progressent en effet en ralenti mais la bonne nouvelle c’est qu’à partir de demain, tous vont commencer à profiter des fameux alizés !

 

Après s’être littéralement éclatée au sud du passage de El Hierro, dimanche après-midi, la flotte de La Boulangère Mini Transat continue de s’étaler. Pour preuve, ce mardi à la mi-journée, plus de 400 milles séparent les concurrents les plus extrêmes, Pierre-Arnaud Destremau (990 – Chorus) et Félix Oberlé (1028 – Mingulay). « Les partisans du sud sont encore dans la dorsale et évoluent, de ce fait, dans un régime de vent assez faible mais en termes de vent, cette journée de mardi est assez compliquée pour tout le monde », explique Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. De fait, qu’ils soient à l’ouest, à l’est ou quelque-part au milieu, les Ministes évoluent au ralenti. Pour preuve, leurs vitesses moyennes ne dépassent pas les 5 nœuds. Pour certain, à l’image de Djemila Tassin (992 – Antistene), Gaëtan Flach’un (868 – Philou), Federico Norman (1073 – Red Hot Mini Pepper) ou encore Frédéric Bach (895 – Team Pokou), elles sont même figées en dessous de deux nœuds, aux abords de la route directe. Ces derniers le savent néanmoins, il ne leur reste désormais plus que quelques heures à patienter avant de récupérer les alizés, ces fameux vents des régions intertropicales qui vont leur permettre d’ouvrir les voiles et de débouler à plein badin, au portant. « Ces derniers vont se remettre en place pour toute la flotte à partir de demain », promet le spécialiste qui confirme ainsi ses prévisions d’avant départ.

Ciaran sème la pagaille

En effet, selon les derniers fichiers météo, les solitaires devaient commencer dès la nuit prochaine à toucher les prémices de ce flux de nord-est. Celui-ci manquera certainement un peu de vigueur au début, mais devrait logiquement se renforcer au fil de la journée pour atteindre une petite quinzaine de nœuds dans l’après-midi. En fonction de leur position sur le plan d’eau, les marins accélèreront plus ou moins avant les autres. Ceux partis les plus au nord, Pierre-Arnaud Destremau (990 – Chorus) bien sûr, mais aussi Benoît Alt (716 – Hader Solutions) et toute la petite bande constituée d’Uros Krasevac (759 – Ashika II), Jacques Delcroix (753 – Actual), Thibault Chomard (624 – Grand Océan 624), Arnaud Rambaud (850 – Permis de Construire – ACIEO), Hubert Maréchal (787 – Osons ici et maintenant), Peter Cools (1034 – Clochette), Luca Rosetti (998– Race = Care), Léo Bothorel (987- Les Optiministes – Secours Populaire 17), Philippe Berquin (1039 – Audilab), Grégoire Hue 915 – SPC), Damien Fleury (947 – Utopik) ou encore Willy Muller (1029 – Tars) espèrent évidemment tirer parti de leur option mais rien n’est encore garanti car la grosse dépression nommée Ciaran et qui doit balayer violement le quart nord-ouest de la France dans la nuit de mercredi à jeudi, repousse un peu tous les autres systèmes vers le sud. Pas sûr, en conséquence, que cette dernière paie aussi bien qu’espéré. Si cela tend à se confirmer, il va sans dire que ça ne fera pas bouder les Ministes partis les plus au sud qui, pour l’heure, accusent un retard de presque 200 milles.