Mini Transat

C’est indiscutablement l’info du jour concernant La Boulangère Mini Transat : Hugues de Prémare a établi un nouveau record de la plus grande distance parcourue sur 24 heures en bateau de Série. Entre hier à 10h30 et ce jeudi 2 novembre à la même heure, le skipper du Maxi 6.50 Technip Energies – International Coatings a en effet avalé 296,26 milles, améliorant ainsi la performance réalisée par Florian Quenot le 5 novembre 2019, dans le cadre de cette même épreuve, de 4,79 milles. Sa vitesse moyenne : 12,34 nœuds !

 

Ce jeudi, ça bombarde au sein de la flotte de la 24e édition de La Boulangère Mini Transat ! Pour preuve, la plupart des concurrents affichent des vitesses à deux chiffres et certains flirtent avec les 14 nœuds de moyenne sur les quatre dernières heures. Parmi les plus rapides, on peut citer Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Uruguay Agency), Carlos Manera Pascual (1081 – Xucla), Julien Letissier (1069 – Frérots Branchet), Thaïs Le Cam (1068 – Frérots TMP), Léo Bothorel (987 – Les Optiministes – Secours Populaire 17), Thomas André (929 – Diwan.bzh), Arthur Petrucci (973 – Duvergt-FBI, Les P’tits Doudous du Scorff-Lorient), Adrien Simon (1038 – Faun), Mathilde de La Giclais (951 – Sleep diSEAses – Bastide Médical), mais également Hugues de Prémare (1033 – Technip Energies – International Coating). Ce dernier est parvenu, on l’a, dit, à faire tomber le précédent record de la plus grande distance parcourue en 24 heures en Mini 6.50 de Série, faisant passer ce dernier de 291,47 milles à 296,26 milles. Si cette performance témoigne d’un gros niveau d’engagement, elle atteste aussi que les alizés sont bel et bien en place même s’ils demeurent relativement irréguliers. La preuve, les vitesses de l’ensemble des solitaires sont assez disparates, dans un camp comme dans l’autre, même si les partisans de la route sud restent globalement les plus véloces. Pour l’heure, ces derniers continuent d’ailleurs doucement mais sûrement de combler leur retard. A titre d’exemple, Marie Gendron (1050 – Léa Nature), qui cumulait un écart de 198 milles sur le leader hier à 6 heures, l’a, depuis, divisé par deux.

Des histoires d’angles

« Le long de l’Afrique, les alizés étaient effectivement plus soutenus qu’ailleurs ces dernières heures. A présent, les Ministes qui se trouvaient dans ce petit couloir gagnent vers l’ouest, ils voient le vent perdre légèrement en intensité mais aussi basculer davantage à l’est à l’approche du waypoint », explique Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. En clair, cela signifie que dans les heures à venir, les conditions leur seront un peu moins favorables puisqu’ils vont se retrouver vent arrière et devenir, par la force des choses, un peu moins rapides que certains de leurs adversaires plus au nord, à commencer par ceux positionnés sur une trajectoire intermédiaire comme Victor Matthieu (967 – Celeris Informatique) ou Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Uruguay Agency). Ces deux-là viennent d’ailleurs de reprendre l’avantage au pointage chez les Proto. Chez les Série, il est moins évident d’établir une hiérarchie d’autant que la flotte s’étale sur une ligne nord-sud de près du double en termes de distance (500 milles contre 275). Cet écart, devrait en principe se réduire à l’approche du waypoint situé par 25° Nord et 27° Ouest que les Ministes ont l’obligation de laisser à tribord. A moins que certains, déjà très sud, décident de descendre encore en latitude, stimulés par le mythe qu’il y a toujours plus de pression dans le sud lorsque l’on se trouve dans les alizés.