Mini Transat

Alors que le village de la course ouvre ses portes ce mercredi à Saint-François et que la Guadeloupe se prépare à accueillir La Boulangère Mini Transat pour la cinquième fois depuis sa création en 1977, sur l’eau, le match continue de s’intensifier. Les solitaires se rendent coup pour coup, conscients que rien n’est encore joué et que l’heure n’est plus à chercher à se préserver si proche du but. Chez les Proto, Federico Waksman (1019 – Repremar – Shipping Agency Uruguay) garde l’avantage mais voit revenir comme une balle Carlos Manera Pascual (1081 – Xucla) dans son rétroviseur. Pour ce dernier, l’enjeu est de taille puisqu’il doit combler au maximum l’écart avec son concurrent pour espérer remporter cette 24e édition à défaut de lui céder la victoire. Chez les Série, le match pour la première place reste bien plus ouvert car si les favoris annoncés au départ des Sables d’Olonne sont bel et bien aux avant-postes, les leaders au classement général provisoire ne sont pas si loin. En somme : les 48 prochaines heures de course s’annoncent haletantes !

 

Après avoir reçu la Mini Transat en 1985, 2013, 2015 et 2021, la Guadeloupe est donc prête à accueillir les concurrents de l’épreuve une nouvelle fois. A Saint-François, c’est naturellement l’effervescence. Le village est en place, les pontons sont vidés. Et pour cause, c’est désormais dans un peu moins de 48 heures que les premiers sont attendus sur place. A date, les jeux sont encore loin d’être faits et il faudra assurément déclencher les chronos lors des passages de ligne des uns et des autres puis faire quelques calculs d’apothicaire avant d’avoir une idée précise du classement final, chez les Proto et plus encore chez les Série. C’est d’autant plus vrai que les derniers milles s’annoncent sous haute tension, avec, dans un premier temps, des alizés qui vont baisser un peu en intensité avant de reprendre des tours au moment de l’atterrissage sur l’île. « Dans les heures qui viennent, le vent va adonner pour les concurrents positionnés au sud. Ces derniers vont donc très probablement revenir un peu au score ou, à tout le moins, arrêter de perdre du terrain comme cela a été le cas ces dernières 48 heures, d’autant que dans le même temps, le vent va mollir un peu pour les solitaires plus au nord. En particulier pour ceux situés en deuxième moitié de flotte », prévient Christian Dumard, le consultant météo de la course.

En rafale à l’arrivée ?

En clair, la situation qui était, dernièrement, si favorable, aux coureurs positionnés sur la route orthodromique ou au nord de celle-ci, va le devenir un peu moins. La raison ? La dorsale qui leur offrait un vent avantageux, est en train de remonter petit à petit vers la Floride tandis que, parallèlement, une dépression en vadrouille dans le sud promet de générer une petite zone de vents plus faibles dans la journée de demain. « Celle-ci affectera moins les premiers que les autres. Certains vont ainsi composer avec entre 8 et 10 nœuds de vent durant quelques heures et donc ralentir la cadence alors que plus au sud, les vitesses actuelles devraient se maintenir », ajoute le spécialise dont les fichiers prédisent une fin de course tonique, avec le retour d’un alizé soutenu. Dans ce contexte, il y a fort à parier que l’élastique se tende par l’avant. Bref, que des écarts s’accentuent entre les deux moitiés du peloton. Reste qu’il est toutefois plus que probable que l’ensemble Ministes arrivent en l’espace de trois jours seulement à Saint-François, entre le 10 et le 13 novembre.