Mini Transat

Julien Letissier (1069 – Frérots Branchet), 4e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce samedi 11 novembre à 14h51’38” (heure française). Il a mis 14 jours,1 heure 31 minutes 38 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 23 jours 22 heures 29 minutes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR) – Julien Letissier (FRA) 4e de l’étape 2 et 3e au général catégorie PROTO de La Boulangère Mini Transat 2023

« Je suis trop content. La course a été dingue, c’était trop bien. C’était un peu long au début, ça a mis un peu de temps à se mettre en place et puis ça a vite accéléré. Les bateaux sont vraiment magiques, on tient des vitesses de 16/17 nœuds pendant plusieurs heures c’est trop bien.

Le résultat ? Franchement, je n’avais plus trop les idées à ça. Avec Marie (Gendron), on a fait une nuit plutôt calme avec des petits grains (rires). Vers 5h du matin j’ai pris un grain à 40 nœuds, j’ai arraché tout ce qui était en tête de mât. Le temps de remettre le bateau en route, Marie m’a un peu distancé, elle va hyper vite au portant. Je suis resté focus pour finir la course, je pensais qu’elle prenait la 3ème place du général donc je suis super content. 1h05 d’écart sur 2700 milles c’est que dalle ! On avait fait un pacte ce matin avec Marie : elle pouvait faire 3ème de l’étape si je faisais 3ème au général (rires) donc on a tenu le pacte ! Cette troisième place au général, c’est génial, je ne m’attendais pas à garder le podium. Comme sur la première étape, j’ai réussi quelques petits coups et j’en ai raté pleins d’autres, donc arriver là en troisième place c’est inespéré je suis trop content.

J’ai eu un peu de casse mais rien de grave. J’ai cassé les deux écarteurs d’écoute. La casse de mon aérien, c’est quand j’ai mis le mât dans l’eau lors de ce fameux grain à 45 nœuds cette nuit. En essayant d’affaler le spi, je pense qu’il a tout embarqué. Ça (en montrant son coude qui porte un bandage), c’est en mettant de la crème sur les fesses, le bateau a planté dans une vague et je me suis retrouvé tout à l’avant !

En proto, il faut vraiment être dessus tout le temps. Avec le bateau, on allait très vite. Il était temps d’arriver pour lui comme pour moi ! Pour la deuxième transat (14ème en série en 2019), on connait le chemin. On sait que c’est dur. J’ai vraiment percuté il y a une semaine quand je discutais avec Thaïs (Le Cam) qui était un peu au fond du trou. Je me suis rendu compte que c’était vraiment au bout de 10 jours que ça faisait mal. Avec déjà une première expérience de traversée, on s’y prépare mieux. On sait que ça va être dur à ce moment-là, et quand ça arrive, on bloque le cerveau et on attaque. On sait que plus on se fait mal, plus on va vite et moins on mettra de temps à arriver.

J’ai un sentiment de fierté énorme. Pas forcément sur la performance, même si c’est trop bien de faire un podium, mais aussi sur tout ce qu’on a fait avec Les Frérots. Avec Valentin qui est là, et avec Thaïs qui va rapidement arriver. Il y a deux ans, il n’y avait pas ces deux bateaux et aujourd’hui on fait des super résultats. Encore une fois, c’est inespéré, et l’aventure humaine est incroyable. »

 

Jacques Delcroix (753 – Actual), 5e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 2h42’36” (heure française). Il a mis 14 jours, 13 heure 22 minutes 36 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 24 jours 18 heures 57 minutes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Le retour est un peu compliqué, tout se mélange, l’accueil est incroyable !
Je suis content d’être arrivé. Il y a eu des hauts, des bas, des difficultés. Aujourd’hui c’était vraiment l’enfer, la journée horrible ! Arrivé juste là, au moment de contourner Petite Terre, je me prends un casier mais j’arrive à le couper. Deux milles plus loin je m’en reprends un que je n’ai pas réussi à enlever. Il était coincé dans la quille donc j’ai dû plonger. Aujourd’hui c’était vraiment dur, il fallait que ça se termine.
Ça a été très intense dès le début, il fallait mettre du rythme pour passer les transitions. Très vite on s’est retrouvés dans les alizés, on s’est dit « cool ! » mais en fait il y avait 20 nœuds et il fallait bien tartiner. Moi sur mon petit machin pointu qui mouille et qui ne tient pas le spi, c’était plus compliqué.
Je n’ai pas eu le temps d’apprécier autre chose que le sportif. Il y a eu trois jours un peu tranquilles, où j’ai pu lire un peu. Mais j’ai vraiment pas mal barré sous spi. Il fallait être dessus, surtout avec les grains. C’était dur d’être à fond tout le temps. Quand t’es au contact et que tu vois les autres à l’AIS, c’est sûr que tu ne passes pas ton temps à la bannette.
Mon bateau est ruiné ! J’ai eu pas mal de casse. Mon grand spi, puis mon petit spi aujourd’hui, un winch, le pilote… C’est vraiment une course d’expérience.
Je suis satisfait de ma 5ème place, c’est quand même top. Je suis hyper heureux d’être le premier bateau pointu. En plus, j’ai mis quelques scows derrière moi, les autres étaient vraiment forts ! Je pense avoir fait les choses à ma manière sur l’eau. Je suis satisfait de ma route mais j’ai pas mal de frustration aussi, de ne pas avoir pu mettre le pied sur l’accélérateur comme les autres ont pu le faire. Je suis très content d’être là, ça fait trop du bien. Je suis éclaté, j’ai bien besoin d’une bière ! »

 

Thaïs Le Cam (1069 – Frerot TPM), 6e PROTO à Saint-François

La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 3h25’06” (heure française). Elle a mis 14 jours, 14 heure 5 minutes 6 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 24 jours 3 heures 56 minutes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Ça fait tellement plaisir d’arriver ! C’est un projet dont on rêve depuis 2 ans et demi. Là on y est et ça fait plaisir ! Je suis autant cramée qu’heureuse d’être ici. Je pense que c’est le cas pour tout le monde, on n’a pas eu des conditions faciles tout le temps.
Tout le portant, c’était un peu l’enfer. Ça faisait plaisir d’avancer mais j’avais vraiment très peur de casser. Je priais Eole et dame nature tous les jours pour arriver le bateau et moi en entier ! Je ne voulais rien lâcher. Au début dans la pétole et avec la mer, j’ai été bien malade pendant 4 jours. Une fois que le corps et le vent sont revenus, ça allait mieux et j’ai pris mon rythme. Mais c’est vrai que c’était long. On se demande toujours où sont les autres, j’ai croisé peu de personnes à la VHF. Aussi, je n’arrivais pas à écouter les classements car j’étais beaucoup à la barre. J’ai quand même eu un gros souci ce matin, j’ai cru que j’allais démâter. On trouve du plaisir mais assez peu finalement.
Cette transat ce n’est pas « mini » en fait, c’est une vraie grande transat, à bord de tout petits bateaux. On ne s’en rend pas compte tant qu’on ne l’a pas faite ! A bord de nos petits bateaux, tout vibrait tellement on allait vite dans les surfs. Mais en même temps, on est là pour ça. Les bateaux sont en vie, nous aussi, et on va plutôt bien ! C’est un gros sentiment de fierté et d’accomplissement. Le bateau, je l’ai rêvé depuis huit ans, je l’ai imaginé depuis deux ans et demi avec Valentin et Julien avec qui on a créé Frérots Sailing. On fait de super places avec Julien (Letissier), la synergie du projet a fonctionné. » 

 

Uros Krasevac (759 – Ashika II), 7e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 4h13’08” (heure française). Il a mis 14 jours, 14 heure 53 minutes 8 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 24 jours 13 heures 11 minutes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« C’est dur de résumer en quelques mots ce qu’on vient de vivre. J’ai pris du plaisir quasiment tout du long. Sauf il y a cinq jours où j’ai eu de la casse sur un bout sur mon bout dehors, ce qui m’a handicapé pendant pas mal de temps. La deuxième chose qui s’est mal passée, c’est quand j’ai perdu le pilote automatique il y a deux jours. J’ai dû barrer pendant 40 heures environ. Sinon le reste c’était incroyable.

La traversée était vraiment fun, plutôt tranquille. Aucun problème jusqu’à il y a quelques jours ! J’ai essayé de ne pas lâcher les premiers mais dès que j’ai eu de la casse, ça a été plus compliqué de les rattraper. Je suis vraiment content d’être là, mais c’était sacrément long ! Maintenant je vais bien profiter. »

 

Gaby Bucau (865 – Maximum), 8e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 6h13’59” (heure française). Il a mis 14 jours, 16 heure 53 minutes 59 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 24 jours 22 heures 40 minutes.

« Il y a eu de tout pendant cette course, beaucoup de moins bon lié à des petits détails et à de la casse. J’ai eu des petits soucis avec mon pilote qui ne tenait pas bien donc j’ai fait pas mal d’empannages « sauvages ». J’ai pété pas mal de trucs… Sur deux petites manœuvres, deux petits détails, la casse arrive vite. J’ai aussi dû réparer mon bout dehors, mais faut pas regarder de trop près !

Le 4ème ou le 5ème jour, j’étais proche de Robinson (Pozzoli) lorsqu’il casse son safran, et le lendemain je casse aussi le mien. C’était dur car c’était tôt dans la course. En effet, j’ai passé beaucoup de temps à bricoler. Je suis encore monté au mât ! Peut-être que j’ai trop tiré sur le bateau par moment, ce n’est pas un bateau neuf non plus. Parfois j’allais super vite, mais ça ne durait pas longtemps. Il y a eu des bords de spi sympa bien engagés avec spi max/GV haute dans 26 nœuds ! Les grands bords sous spi c’était vraiment top. Tant que tout fonctionne c’est génial ! Le bonhomme va bien.

A l’arrivée, le sentiment est mitigé, je ne suis pas hyper content mais c’est comme ça. Il faut que je m’en serve pour comprendre ce qui n’a pas marché, et pourquoi j’ai eu autant de casse. Il y a eu du positif aussi même si le résultat n’est pas là. »

 

Marc Claramunt (709 – Barra), 9e Proto à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 13h21’11” (heure française). Il a mis 15 jours, 0 heures 1 minutes 11 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 13 heures 57 minutes et 53 secondes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« J’ai adoré cette deuxième étape ! Ça a vraiment été une course incroyable, avec des conditions très variées et des alizés globalement bien soutenus. A l’issue de la première manche, mon spi médium était complètement détruit. Il a pu être réparé en Espagne et un ami me l’a ramené juste à temps pour le départ. Je peux dire que j’ai été très content de l’avoir car je l’ai quasiment utilisé tout le temps. Je ne me suis jamais servi du spi max. J’ai cassé quelques bricoles mais rien de grave, juste les petites choses auxquelles on peut s’attendre lorsque l’on réalise une transat. Je suis content car je termine troisième bateau pointu et 9e dans ma catégorie. Je suis content parce que l’un de mes objectifs était justement de terminer dans le Top 10 en Guadeloupe. Je ne sais pas encore ce que ça va donner au classement général mais je suis en tous les cas content de la manière dont ça s’est passé. Le bateau termine en bon état et moi aussi. J’ai pris énormément de plaisir et j’ai, une nouvelle fois, beaucoup appris lors de cette traversée. J’ai bien progressé depuis ma première participation il y a deux ans. J’ai vécu celle-ci de manière très différente car cette fois, je n’ai pas tout cassé. Je n’ai pas eu de gros problèmes. C’était vraiment parfait. Lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée, j’ai ressenti beaucoup de joie car c’est le moment où j’ai réalisé que j’étais allé au bout de ce nouveau projet. Un projet pour lequel je n’avais, certes, pas de partenaires, pour lequel j’ai reçu beaucoup de soutien de la part des gens qui m’entourent. Je tiens à les remercier de m’avoir aidé et accompagné. J’espère qu’ils ont pu vivre ma course d’une certaine manière, avec la cartographie. La prochaine étape ? Un nouveau projet, mais avec de vrais moyens cette fois-ci ! »

 

Hubert Maréchal (787 – Osons ici et maintentant), 10e Proto à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 13h45’01” (heure française). Il a mis 15 jours, 0 heures 22 minutes 1 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 10 heures 8 minutes et 17 secondes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Ça y est, c’est fini ! C’était long, c’était dur. J’ai eu de la casse, comme tout le monde je pense. Je ne m’attendais pas du tout à ça comme ambiance. C’était trois emmerdes par jour, des réparations tout le temps. En bref, deux heures de nav’, une heure de bricolage. Ça a été un peu dur à accepter. Dès qu’il y avait plus de 15 nœuds, j’avais plus l’impression de subir qu’autre chose. Je pense que les nouveaux spis sont un peu trop puissants mais aussi qu’à certains moments il faut être capable de débrancher le cerveau et se dire que ça va passer. Sur le bateau, il y a plusieurs trucs qui m’ont empêché de le faire. J’avais, en quelque-sorte, l’épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je redoutais vraiment l’avarie, celle qui m’aurait stoppé net dans mon aventure. De ce fait, j’ai navigué de manière assez conservatrice.

Tactiquement, c’était super intéressant. Partir au nord, c’était la bonne option. Je n’ai pas poussé autant que certains, et j’aurais dû. Après le front, j’ai mis le spi mais j’aurais dû plonger plus au sud pour avoir plus de vent, mais encore une fois, j’avais peur de casser. Je fais le choix de naviguer prudemment et je suis resté au milieu. J’ai fait la route la plus courte, le plus rapidement possible tout en essayant de préserver le bateau et le bonhomme.

Dans les belles images que je vais garder en tête, il y a plein de beaux couchers et levers de soleil. Il y a aussi la dernière heure, sous gennak, où ça avoinait un peu et c’était marrant. Il y a plein de moments où je me suis senti bien, tout seul avec mon bateau. Comme la mer était un peu hachée, c’était globalement assez dur de trouver un bon rythme sans que le bateau tape trop. J’arrive vraiment éclaté. Mes fesses sont pleines de boutons, c’est Bagdad. Je me suis bugné un genou, j’ai un mollet qui boite et je me suis fait mal à l’épaule… La course au large, c’est un sport de « con » et un sport de jeunes ! (Rires)

C’est marrant parce que j’avais imaginé que j’allais passer deux semaines les doigts de pieds en éventail et faire des surfs en permanence or en réalité, ça n’a pas du tout été ça ! (Rires). C’était chouette mais ce sera beaucoup plus chouette quand les moments durs seront partis à la trappe ! »