Mini Transat

Robinson Pozzoli (1026 – Uoum), 11e Proto à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 17h00’52” (heure française). Il a mis 15 jours, 3 heures 40 minutes 52 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 2 heures 8 minutes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Je suis très content d’être là. C’est un grand plaisir d’arriver un dimanche, en pleine journée, je n’aurais pas rêvé mieux. C’est sûr que je suis parti avec un projet de performance, et après la première étape, j’étais en confiance
Pendant les premiers jours de course, ça donnait envie d’appuyer sur l’accélérateur. Malheureusement, très vite, je percute quelque chose. J’ai eu une voix d’eau à l’intérieur, et le safran bâbord s’est cassé. Forcément, c’est le safran qu’on utilise le plus sur une transat ! J’ai passé 48h à essayer de réparer, de boucher les trous.
J’ai eu la chance d’avoir Gaby (Bucau) du 865 qui a mis sa course en stand-by pour rester à côté de moi. Pour moi, il était hors de question d’aller au Cap Vert ou de rentrer aux Canaries. J’ai essayé de réparer comme je pouvais, j’ai même essayé d’échanger les safrans mais ça n’a pas fonctionné. Je suis passé à deux doigts de devoir abandonner le bateau. Merci à Pierre du bateau accompagnateur Cicada qui m’a bien aidé mentalement aussi. Ça m’a fait vraiment très très peur. Cette période m’a paru comme une éternité.
Quand j’ai réussi à remettre un spi, j’ai vite gagné quelques nœuds. En calculant les jours qui me restait, cela m’a redonné de l’espoir pour le Top 10. Je trouve que la traversée à été super dure. A part au départ, on a eu tout le temps du vent. J’ai chopé vraiment beaucoup de grains. Et puis comme je n’avais qu’un seul safran, je ne pouvais pas me permettre de me faire surprendre. De jour comme de nuit, il fallait faire attention.
Être là à quai, à Saint François, cela me fait tout oublier ! Je suis vraiment content d’arriver, je vais refaire la course avec les copains. Je vois que la course est gagnée par un super marin en proto (Federico Waksman), je suis content pour lui. »

 

Thibault Chomard (624 – Grand Ocean 624), 12e Proto à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 17h20’57” (heure française). Il a mis 15 jours, 4 heures 57 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 12 heures 19 minutes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Je me sens bien, les deux derniers jours étaient vraiment hyper durs, on avait une mer d’enfer et vraiment beaucoup de vent. Il y a 10 000 trucs à raconter mais c’était juste énorme, on a eu du vent tout le temps, on a fait des surfs de malade. J’ai d’ailleurs failli démâter dans un grain. Mon palan de bastaque a pété, j’ai vraiment eu peur et cru que c’était fini, mais non !
C’était énorme, des surfs de malade, on a eu du vent tout le temps. Je m’en sors pas si mal, au passage du front je suis bien placé, je suis dans les 3 premiers et ensuite, il faudra que je regarde la carto car je ne sais pas par où certains sont passés. Je pense que j’ai plutôt bien joué en repartant dans le sud, je crois que c’était vraiment ce qu’il fallait faire. Faire cette place avec le bateau que j’ai, je suis vraiment super content ! »

 

Maël Cochet (621 – Marc SA), 13e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 21h33’43” (heure française). Il a mis 15 jours, 8 heures 13 minutes 43 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 6 heures 44 minutes 42 secondes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

” Il faut que j’atterrisse, et que je réalise. C’était cool, on est allé assez vite quand même ! Il s’est passé vraiment plein de choses. Dans ma course, je pense que j’ai fais des grosses erreurs. Il y a pas mal de trucs qui auraient pu être mieux fait. Cela s’explique notamment par le temps que j’ai passé à l’entrainement, temps que je manquais un peu. Il y a eu des choix tactiques à faire, l’utilisation du bateau, des voiles, savoir si c’était sous grand spi ou sous médium… Ce n’était pas toujours évident pour moi. J’ai eu pas mal de casse aussi : j’ai eu un problème avec les safrans, j’ai éclaté un spi, et quelques autres trucs. J’ai réussi à les réparer mais à chaque fois tu perds 12 heures. Le bateau est vraiment en bordel !

Sous spi, ça mouillait tout le temps ! Il y a seulement deux jours où je n’ai pas été trempé, c’est quand je suis parti dans le nord avec Yaël (Poupon), ce qui était une très mauvaise idée au final (rires) ! Pour le moment c’est un peu dur, mais c’est sûr que je vais en garder de super souvenirs. Il va falloir digérer tout ça. Cette transat clôture deux ans d’investissement, où je ne pensais qu’à ça. C’était un peu dur de faire autre chose. C’est chouette d’être là, d’avoir réussi à faire le projet en 1 an et demi, tout en travaillant à côté. Et d’arriver en entier !”

Victor Mathieu (967 – Celeris Informatique), 14e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 23h35’53” (heure française). Il a mis 15 jours, 10 heures 15 minutes 53 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 6 heures 6 minutes 02 secondes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Ça a été un long périple. Ça a vraiment été un Chemin de croix. J’ai cassé le bout-dehors le jour 5, c’est-à-dire au début des alizés. J’ai donc fait seulement douze heures avec le bout-dehors puis il s’est brisé en deux. Ensuite, j’ai réparé tant bien que mal mais je suis reparti avec deux mètres de moins donc le bateau est devenu un véritable marteau-piqueur. Il plantait dans chaque vague et c’était un enfer. Je me suis retrouvé avec Carlos (Manera Pascual) et Juju (Letissier) pendant une journée et à ce moment-là le verdict est tombé : ils étaient plus bas et plus rapides que moi. Ça a été dur à encaisser mais j’ai malgré tout continué à mettre des « forces » dans le moteur. Deux jours plus tard, j’ai pris la barre, je l’ai sentie dure. J’ai regardé à l’arrière et je me suis rendu compte que la ferrure de safran était cassée. Là, je me suis dit « on stoppe le mode course », mais j’étais à 1 500 milles de l’arrivée, au beau milieu de l’Atlantique. Je suis ainsi passé en mode « aventure ». Je m’en suis voulu parce que j’avais pris zéro Podcast, 60 musiques et zéro livre ! J’avais dit « non mais moi, je fais la course, la course, la course ! ». Au final, j’ai contemplé. Beaucoup. J’ai par ailleurs pensé que puisque j’arrêtais de tirer sur le bateau, je n’aurais plus de problèmes mais ça ne s’est pas arrêté. J’ai pris des grains la nuit. Des trucs venus de nulle-part. A un moment, alors que le jour était en train de se lever mais que j’étais cramé parce que je n’avais pas dormi de la nuit, je suis allé me poser vingt minutes. Au bout de dix, je me suis retrouvé debout dans le bateau, dans un grain à 40 nœuds. J’ai juste eu le temps de choquer le spi en pensant que j’aller réussir à ré-abattre or ça a suffisamment donné de mou à l’écoute pour qu’elle vienne battre ma GV et la déchirer. Ça n’a été que ça pendant toute la transat ! A la fin, j’étais désabusé. Je voyais le truc arriver et je me disais « pfffffff ». Même à 0,6 mille de la ligne d’arrivée, j’ai pris un casier ! Franchement, je ne m’attendais pas à une telle deuxième étape ! Elle a toutefois été riche en enseignements. Je n’étais pas venu pour vivre ça mais j’ai appris plein de choses et je reviendrai plus fort la prochaine fois car je reviendrai ! »

 

Caroline Boule (1067 – Nicomatic), 15e PROTO à Saint-François

La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce lundi 13 novembre à 02h07’38” (heure française). Elle a mis 15 jours, 12 heures 47 minutes 38 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 20 heures 25 minutes 56 secondes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Je suis super contente d’être là. Je m’attendais à ce qu’il y ait du monde mais pas autant que ça ! L’ambiance est incroyable ! Au moment où j’ai franchi la ligne d’arrivée je me suis que c’était dingue, que j’avais traversé l’Atlantique ! C’est quand même assez fou de faire ça tout seul sur un si petit bateau ! Lorsque l’on vit entouré de « voileux », on pense que c’est normal de faire ce genre de chose, mais ça ne l’est pas du tout !
Très vite après le départ, j’ai eu des problèmes de pilote qui m’ont contrainte à faire escale sur l’île de El Hierro. Dès lors, je me suis dit qu’à partir du moment où j’étais derrière, ce n’était plus pour la performance que je le faisais. Mon objectif est alors devenu d’arriver de l’autre côté coûte que coûte. J’ai fait de mon mieux pour ça. J’ai eu d’autres casses entre temps. Régulièrement, j’ai perdu et gagné des places. Aujourd’hui, l’essentiel c’est d’être là. Le bateau n’a que deux ans et il est tellement différent des autres que je pense que c’est normal qu’il ne soit pas encore au niveau de ceux qui gagnent.
Contrairement à lors de la première étape, j’ai pris énormément de plaisir sur celle-ci. C’était génial ! Ce que je garderai en tête ? Je pense que c’était aujourd’hui la meilleure journée parce qu’on a eu du vent très fort, en tout cas là où j’étais, un peu plus au nord que les autres. Je n’avais plus d’aérien donc je ne sais pas quelle force de vent il y avait mais j’avais deux ris dans la GV puis mon spi médium arisé, et ça volait vraiment très bien.
Ça a été extrêmement dur tout le temps mais ça valait le coup ! C’est difficile à expliquer mais c’est tellement dur, en tous les cas physiquement sur mon bateau, que ça change une vie je pense. Il y a eu des moments géniaux, d’autres particulièrement durs. En somme, il y a eu vraiment de tout. Ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est le fait d’être trempée en permanence. Je pense que je vais avoir du mal à m’en remettre psychologiquement ! Comme dirait un de mes concurrents sur j’ai croisé sur le chemin, « j’ai vécu dans une piscine municipale pendant 15 jours » ! La suite ? D’abord, je vais me reposer et après, je verrai ! »

 

Piers Copham (719 – Voile Des Anges), 16e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce lundi 13 novembre à 08h57’27” (heure française). Il a mis 15 jours, 19 heures 37 minutes 27 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 27 jours 5 heures 16 minutes 49 secondes.

“« J’ai un peu l’impression de finir la cinquième étape de la Solitaire du Figaro puisque juste avant de prendre le départ de cette Mini Transat j’avais pris part à cette autre course ! (Rires) Plus sérieusement, j’ai vraiment vécu cette édition 2023 différemment de celle d’il y a deux ans. A l’époque, lorsque je commettais une erreur, je ne savais pas l’identifier. Cette fois, lorsque c’était le cas, je la comprenais et j’étais en capacité d’ajuster le tir. J’ai toutefois géré ma stratégie un peu comme le font les marins de la classe IMOCA, c’est-à-dire à long terme et en anticipant énormément. J’ai fait de très jolis bords dans de très belles conditions. Globalement on a eu pas mal de vent. Plus en tous les cas qu’il y a deux ans. Cela m’a permis de faire parfois des pointes à 16 ou 17 nœuds sous spi. J’ai ainsi parfois eu de drôles d’expériences. Sur la fin, j’ai sauté une vague, le bateau s’est littéralement envolé avant de réatterrir violement. J’ai alors retrouvé mon bout-dehors complètement à la verticale ! Cela fait partie des petits pépins techniques que j’ai rencontrés même si je n’ai finalement pas eu grand-chose. En tous les cas rien d’anormal lorsque l’on fait ce genre d’exercice. D’ailleurs, l’un de mes objectifs avant le départ avait été de soigner la préparation du bateau pour justement minimiser les problèmes. J’ai ainsi pu bien me concentrer sur la stratégie qui reste la partie qui m’intéresse le plus – on peut apprendre la théorie dans une salle de classe mais dans la réalité tout se passe toujours autrement. J’ai fait de bonnes choses et quelques erreurs, mais je n’ai pas pris de mauvaises décisions. J’ai essayé de m’appliquer sur mes réglages. Aujourd’hui j’arrive à être plus fin qu’auparavant. J’ai globalement tout bien géré : le bateau, tout ce qui se trouve à l’intérieur, et moi. Si je serais prêt à repartir ? Je n’aime rien de plus qu’être en mer ! »

 

Benoit Alt (716 – Hader), 17e Proto à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce lundi 13 novembre à 19h15’07” (heure française). Il a mis 16 jours, 5 heure 55 minutes 7 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 17 heures 57 minutes 32 secondes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Je suis content d’être enfin arrivé ! Je suis fatigué, mais très content d’avoir fini de réaliser ce magnifique projet de traverser l’Atlantique. Il s’est passé plein de choses pendant la course. Je suis content d’être enfin arrivé au chaud. A la fin de cette deuxième étape, c’était assez long. J’ai eu pas mal de différentes casses, c’était assez compliqué de réussir à garder tout le temps le moral. J’ai vu peu de monde le long de la route. La première personne c’était il y a deux jours sinon c’était vraiment en solo, c’était assez long. Sur l’ensemble c’était bien, j’ai adoré ! J’ai pris du plaisir pendant la majorité du temps.

Ce que je retiens de cette transat, c’est du vent, de la mer, beaucoup de poissons volants, du soleil, de la chaleur, et du plaisir. C’est l’aboutissement de trois ans de projet. Je suis content d’être arrivé pour pouvoir ouvrir une nouvelle page. Le prochain chapitre ? J’espère refaire une Mini Transat mais avec l’objectif de faire une meilleure performance ! »

 

Arnaud Rambaud (850 – Permis De Construire – Acieo), 18e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce lundi 13 novembre à 21h00’54” (heure française). Il a mis 16 jours, 7 heures 40 minutes 54 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 23 heures 12 minutes 39 secondes.

« Je me sens libéré. J’ai traversé l’Atlantique quand même ! C’était la première fois, tous moyens de transport confondus. C’était dur sur la fin. En fait, les dix derniers jours étaient compliqués. Au début j’étais bien puis c’est rapidement devenu plus dur. Je me demandais ce que je faisais là ! Je n’arrivais pas à faire marcher le bateau dans les alizés. Je voyais que ça rattrapait par le sud, je me faisais bouffer des places, c’était dur mentalement. J’étais aussi hyper fatigué, à essayer de bourriner sous spi mais ça ne marchait pas.

Quand j’ai changé de méthode, ça allait beaucoup mieux. Cette phase a duré deux à trois jours, jusqu’à ce que je casse mon safran tribord et ma barre. J’ai dû passer 24h à réparer ma barre ainsi que le système de pilote en dessous. Je n’ai pas réussi à réparer mon safran donc j’ai dû finir toute la traversée avec un seul safran ! C’était cool sur un bord mais c’était plus compliqué sur l’autre. Dès que je n’étais pas à la barre, le bateau partait au tas. Je barrais sur un bord et je dormais sur l’autre. Sauf que le bord où je devais barrer tout le temps, c’est le bord qu’on a eu le plus. Je suis vraiment mort. C’était dur mais je savais qu’il y avait les copains à l’arrivée, ça m’a motivé. C’est vraiment canon comme endroit pour arriver. Ça change des Sables d’Olonne et de La Rochelle !

On avait déjà fait des courses assez longues. Mais là, 16 jours c’est quand même beaucoup ! Les premiers jours sont passés hyper rapidement. Puis c’est devenu monotone, c’était toujours la même chose. Le temps ne changeait pas, les nuages ne changeaient pas, le vent ne changeait pas… C’était marrant trois jours mais après j’en avais ras-le-bol.

Je suis déçu et triste des résultats de ma Mini Transat. J’avais fait une super saison l’année dernière. Je ne suis pas récompensé de tout mon investissement. Cette année, j’ai fait un gros chantier sur le bateau. J’y ai mis toute mon énergie, tout mon argent, tout ce que j’avais et cela n’a pas été payé. C’est ça qui est dur, de ne pas avoir pu faire marcher le bateau à fond pour faire un beau résultat. J’aurais été super fier et là ce n’est pas le cas. Je me rabats sur le côté « aventure ». En effet, c’était quand même chouette de traverser l’Atlantique mais je suis déçu du côté sportif. Sur chaque course on dépasse nos limites. Ici c’était plutôt une course d’endurance. Sans pouvoir jouer le résultat, il fallait trouver autre chose pour se motiver. Je compte bien profiter maintenant.  »

 

Jordan Delrieu (741 – Piano Atlantique), 19e PROTO à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce lundi 13 novembre à 23h06’26” (heure française). Il a mis 16 jours, 9 heures 46 minutes 26 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 27 jours 8 heures 50 minutes 39 secondes.

« Quand on arrive ici, on a l’impression d’oublier d’un seul coup toutes les galères qu’on a eues en mer ! Il y en a pourtant eu tellement ! Je me suis souvent demandé que je faisais là et pourquoi je m’infligeais ça. Ça a vraiment été coriace. On a eu du vent tout le temps, et tous les jours j’ai eu dix galères. Un coup c’étaient les voiles, un coup les drisses, un coup l’élec… On dit que cette Mini Transat, c’est avant tout une lutte contre soi-même et c’est vrai. Le fait d’être tout seul fait que l’on devient vite un peu parano. On ne sait pas où sont les autres. 

Franchement, je ne m’attendais pas à ça. Ce n’était pourtant pas ma première transat et clairement je n’étais pas venu pour la découverte. Au final, j’ai envie de dire tant mieux car ceux pour qui c’était une première, ça a vraiment dû être vertigineux comme expérience ! Moi, j’étais plus venu pour la compète car même si je n’ai pas un bateau avec lequel je pouvais gagner, j’espérais faire une place sympa. Ça m’a donc vachement frustré de ne pas pouvoir jouer vraiment. A chaque fois que j’arrivais à recoller au peloton, j’avais à nouveau de la casse et je reperdais de places. Ça a été ça en permanence, jusqu’à hier matin.

J’ai perdu deux voiles et toutes mes drisses de « spare » y sont passées. J’ai d’ailleurs fini sans drisse de voile d’avant. J’ai aussi perdu un panneau solaire.  J’ai fait des départs au lof hyper violents dans les alizés et je me suis ouvert l’arcade… Bref, ça a été pas mal de galères.

S’il y a eu de jolis moments ? Il y a eu des nuits sans grain où le bateau glissait et c’était agréable. Le départ a été chouette. Idem pour le passage de El Hierro où j’étais hyper bien placé mais franchement, je retiens quand même qu’il y a eu beaucoup de moments compliqués. Des moments où j’étais vraiment à la limite de ce que je pouvais donner. J’avais l’impression que le bateau me demandait toujours plus d’énergie alors que je n’arrivais plus à lui en fournir.

J’ai fait plein de transats, certes sur des bateaux plus gros, et je n’ai pas le souvenir d’avoir navigué dans des alizés aussi forts, aussi longtemps. C’était particulièrement sport surtout que mon bateau mouille beaucoup et est dur à vivre dans ces conditions là. Je suis trop content d’arriver et de retrouver les autres. C’est trop chouette ! L’accueil que je reçois me fait chaud au cœur ! »

 

Laure Galley (1048 – DMG Mori Sailing Academy 2), 20e PROTO à Saint-François

La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce lundi 13 novembre à 00h34’24” (heure française). Elle a mis 16 jours,11 heures 19 minutes 24 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 8 heures 550 minutes.

« Ça fait du bien d’être arrivée ! La première partie de course était plutôt chouette. J’ai fait quelques bêtises mais c’était plutôt bien. Dans la deuxième moitié, j’ai commencé à avoir des soucis techniques. J’ai cassé une pièce sur mon bout-dehors à 1200 milles de l’arrivée. Il a donc fallu s’accrocher et aller jusqu’au bout car je savais que l’endroit le plus proche était l’arrivée en Guadeloupe. J’ai travaillé pendant deux jours et essayé de faire un truc qui tienne la route pour que je puisse l’utiliser quand il y a n’y avait pas trop de vent. J’ai quand même réussi à renvoyer le spi. J’essayais de ne pas trop forcer sur le bout-dehors.

Malheureusement, une autre galère est arrivée puisque j’ai déchiré mon spi médium trois jours avant l’arrivée. Je ne pouvais pas envoyer mon spi max car il y avait trop de vent. J’ai donc fini la course sans spi et c’était vraiment long. C’était d’autant plus pénalisant qu’il y a eu du portant jusqu’à l’arrivée. J’étais au vent arrière, les voiles en ciseaux, à essayer de faire ma route sans faire de chemin supplémentaire parce que je n’avançais pas. Depuis cette casse, j’ai fait beaucoup de bricole pour essayer de faire avancer le bateau le mieux possible. C’est comme ça ! C’est le jeu des sports mécaniques. Etonnement, c’est après la casse de mon bout-dehors que j’ai le plus profité de ma course. J’ai réussi à réparer et à renvoyer un spi. Du coup, je me suis fait plaisir pendant deux jours puisque je n’avais plus de pression de résultat.

Je vais oublier le sportif parce que je suis loin du résultat que j’espérais. Je fais de la voile depuis que je suis toute petite. Depuis que je sais que l’océan existe, j’ai envie de le traverser en bateau. Alors … aujourd’hui c’est chose faite ! C’est un rêve de gamine qui se réalise et ça c’est vraiment génial. »