Djemila Tassin (992 – Antistene), 11e Serie à Saint-François
La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 16h22’55” (heure française). Elle a mis 15 jours, 3 heures 2 minutes 55 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 17 heures 33 minutes.
« Je ne sais pas trop quoi ressentir. C’était encore une expérience de dingue ! Bon, le patriarcat a encore gagné, je suis désolé pour toutes les femmes… J’ai fait de mon mieux mais ce n’était pas assez !! J’ai perdu une bataille mais je ne vais pas perdre le sourire.
C’est encore une belle expérience et beaucoup d’apprentissages. J’ai même vu des orques ! Pour moi, c’était le plus beau jour de ma vie ! Je n’ai pas pris de plaisir au début, mais seulement une fois qu’on était dans les alizés. Globalement, c’était magnifique, comme d’habitude. Mais ce n’était pas simple.
Je n’ai rien cassé, à part un panneau solaire, le reste est intact. J’aurais pu continuer encore deux semaines sans problème ! Je recommande à tout le monde de faire une transat en pointu ou en vieux bateau parce qu’après, c’est que du luxe ! Après avoir fait une transat en Pogo 2, en Maxi c’est tellement un autre game, c’est tellement plus simple.
Ça fait 24 mois qu’on prépare ce jour. J’en retiens que j’ai vraiment grandi en deux ans. Que la Djemila qui est arrivée ici il y a deux ans, ce n’est pas du tout la même. J’ai appris énormément sur le chemin. Je félicite tous ceux qui sont arrivés devant moi, ils ont carburé, ils sont trop forts !
Je pense que le mini ça se termine ici pour moi. Mais on ne sait jamais ! C’est beaucoup d’émotions. »
Grégoire Hue (915 – SPC), 12e Serie à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 16h52’30” (heure française). Il a mis 15 jours, 3 heures 32 minutes 30 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 7 heures 29 minutes.
« Le comité d’accueil est incroyable ! Ma famille, mes amis… je les attends depuis tellement longtemps ! J’ai un peu de mal à réaliser ce qui se passe. Je suis en Guadeloupe et ça fait trop plaisir ! Après 16 jours de mer, je n’ai plus de corps. J’ai passé tout mon temps sous l’eau et c’était horrible. Je suis passé par plein de phases différentes. Il y a eu des moments longs, des moments humides et d’autres extatiques. Ça a été incroyable. Ça a bien charbonné. Je crois que j’ai passé les dix derniers jours sous spi et donc sous l’eau. Je n’ai plus d’affaires, je n’ai plus rien… Je termine 12e de cette deuxième étape. Je visais le Top 15 et à un moment donné, je n’y croyais plus trop. Je pense qu’au général, ça fait un truc pas mal. Sur l’eau, je me suis super bien senti. J’étais trop content. J’ai vécu les meilleurs moments de ma vie ! »
Witold Malecki (1071 – ProData), 13e Serie à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 17h21’09” (heure française). Il a mis 15 jours, 4 heures 1 minute 9 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 15 heures 23 minutes.
« Je suis très content d’avoir réussi. J’ai travaillé dur pour ça pendant deux ans. On ne sait jamais, jusqu’au dernier mille, si cela va bien se terminer. J’étais tellement content quand j’ai franchi la ligne d’arrivée ! J’ai cassé plein de petits trucs, mais vraiment rien d’important. Le bateau est toujours navigable. Ce n’était pas facile, je suis tout simplement content de l’avoir fait.
J’ai eu vraiment toutes les conditions possibles, tout ce que je pouvais imaginer. Beaucoup de vent mais pas de tempête non plus, au maximum 32 nœuds je pense, mais aussi du soleil, de la pluie, des grains, du silence, du vent arrière… Vraiment de tout !
Je suis vraiment heureux qu’on l’ait fait, mon bateau et moi. Sans lui, je ne serais pas là aujourd’hui. Je me suis vraiment senti bien à bord, et en plus je suis content du résultat. Lors de la première étape j’avais merdé mais en ce qui concerne cette étape, je suis content.
Ce n’était pas une traversée toute simple comme il y a eu en 2021, où ils avaient tous fait tout un grand bord sous spi tout droit. Cette année, ce n’était pas le cas. Je n’ai pas eu besoin de trop rester à la barre, environ 3 à 4 heures par jour c’est tout. J’ai aussi beaucoup alterné entre le spi max et le spi médium. Maintenant je dois faire un bisou à mon bateau pour le remercier ! »
Damien Fleury (947 – Utopik Recherche Partenaire), 14e Serie à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 18h04’58” (heure française). Il a mis 15 jours, 4 heures 58 minutes 43 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 21 heures 09 minutes.
« Je suis très content d’être arrivé. C’était long et éprouvant. Je ne m’attendais pas à ce qui m’arrive autant de galères. On dit une galère par jour, là … il y a des fois où j’en ai même eu deux par jour. Au bout de 24 heures mon balcon s’est soulevé. Un outrigger s’est enfoncé dans le bateau. J’ai déchiré un spi et cassé deux drisses. J’ai passé du temps à bricoler et à mettre le pied au plancher pour rattraper les autres. Néanmoins, j’ai pris beaucoup de plaisir même s’il n’y avait pas un bon train de vagues. Elles étaient super serrées. C’était super dur pour dormir car le bateau partait tout le temps au tas. L’important c’est d’être arrivé. Avec Fédé (Fédérico Norman ndlr), ont termine à 50 mètres l’un de l’autre. C’est super. Mes galères m’ont fait beaucoup perdre, presque une quarantaine de milles. Autrement, j’ai fait à peu près ce que je voulais même si on peut toujours faire mieux. Personne ne fait la course parfaite à part peut-être le vainqueur. C’est vrai que s’il m’était arrivé moins de problèmes, j’aurais pu être devant mais c’est la vie. L’important c’est d’être là. C’était dur mais on y est arrivé. C’est l’aboutissement. »
Federico Norman (1073 – Red Hot Mini Pepper), 15e Serie à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 17h18’47” (heure française). Il a mis 15 jours, 4 heures 58 minute 47 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 19 heures 45 minutes.
” Je suis évidemment très heureux ! Tout le monde est là, avec mes amis et ma famille. Ce que je retiens ? C’est qu’il faut vraiment se concentrer à fond sur ces rêves pour qu’ils deviennent réalité ! Pendant un an et demi, toute ma vie a tourné autour de la Mini Transat. Ça y est, c’est fait ! On est en Guadeloupe ! C’était vraiment des conditions de transat, ensoleillé et venté pendant pratiquement toute la durée de la traversée. Je suis content qu’on soit arrivés au bout avec mon bateau ! J’ai eu quelques bricoles à réparer mais il va survivre, il est plutôt en bonne forme !
J’ai hâte d’accueillir les amis qui vont arriver. Cette course, c’est 90 personnes qui se lancent dedans ensemble ! C’est vraiment une aventure collective, pas seulement des bateaux en solitaire.
La course a demandé beaucoup d’investissement et d’énergie, jusqu’au dernier moment il ne fallait pas lâcher. J’étais vraiment proche, jusqu’au dernier moment le résultat était serré avec les concurrents. Il fallait tout le temps pousser ses limites et celles du bateau ! »
Justin Baradat (1056 – Da Gousket), 16e Serie à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 19h02’37” (heure française). Il a mis 15 jours, 5 heures 42 minutes 37 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 7 heures 14 minutes.
« Enfin nous sommes arrivés ! Ça a été un peu long à la fin, j’avais l’impression que ça n’en finissait plus. C’est vraiment incroyable d’arriver de l’autre côté, de voir enfin la Guadeloupe. Je ne me rendais pas trop compte des autres autour de moi, je faisais au mieux. C’était bien humide en Pogo 3, j’ai hâte de prendre une douche là ! C’était trop cool, avec des surfs à l’infini. C’est aussi la première fois que je faisais quatre jours sur le même bord.
C’est trop cool d’arriver, l’important c’est d’être là ! Je pense que j’ai fait une belle course, j’ai souvent été devant. A la fin, je me suis fait un peu distancer mais ce n’est pas grave. L’important c’est d’être arrivé. Aussi dans les derniers jours, j’ai eu pas mal de galères. C’était vraiment dur les quatre derniers jours. J’ai pété toutes mes drisses de spi, mon aérien. Papa, maman, c’est 1200 euros ! (rires)
C’était vraiment trop bien. Si je devais résumer la Mini ? A refaire !! J’y réfléchis pour la prochaine édition. Déjà je vais profiter et après on verra ! »
Yaël Poupon (1051 – Bihannic – Allentis), 17e Série à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 21h13’37” (heure française). Il a mis 15 jours, 7 heures 53 minutes 37 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 5 heures 53 minutes 08 secondes.
« Je suis content d’être arrivé. C’était cool en mer mais j’attendais ce moment avec impatience, retrouver les autres sur le ponton. Comme tout le monde, ce n’était pas simple. Les grains, les petits problèmes, les petites erreurs stratégiques … mais au final, c’était trop bien. J’ai appris plein de choses. C’est un beau voyage. J’ai fait ce que je voulais faire mais il y a un moment où je suis allé un peu trop nord. J’étais dans la molle et je pense que ça m’a coûté cher mais je n’ai pas de regret car c’était le plan que j’avais en tête. Personne ne m’a forcé à aller là-bas. Ça n’a pas payé ! Bien joué aux autres qui ont eu plus de réussite. Je garde plein d’images en tête… de jolis surfs, la nuit noire sans lune sur la fin. Les grains ? c’est sympa jusqu’à une certaine limite. A 40 nœuds, ça devient un peu moins cool. Il faudrait les limiter à 30 nœuds. Tout à l’heure, je réfléchissais à tous les endroits où je suis allé avec ce petit bateau de 6,50 mètres durant ces deux ans et je me disais qu’au final, on avait fait plein de trucs. C’est top. »
Alessandro Torresani (1012 – Porco Rosso), 18e Série à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce dimanche 12 novembre à 21h13’37” (heure française). Il a mis 15 jours, 7 heures 53 minutes 37 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 5 heures 53 minutes 08 secondes.
” Elle était incroyable cette étape ! Je suis content quand même mais c’était vraiment difficile. Pour moi c’était ma première traversée, et arriver en solo, c’est quand même bien. J’ai appris beaucoup de choses avec les grains, à aller chercher l’alizé, à apprendre tout le comportement des alizés dans la nuit et dans la journée, les variations de vent…
Moi, j’ai choisi l’option nord, mais ça ne s’est pas très bien passé. Je pensais que ça allait passer car on était dans les premiers au classement pendant la première semaine de course. Puis dans le sud, ils ont pu choper un petit peu plus de vent. Nous aussi on a cherché à descendre, mais on n’a pas réussi à passer, certains ont pu traverser au milieu, comme Luca (Rosetti) qui est passé et pas nous. Ce n’est jamais facile, il faut toujours être le plus rapide de la flotte pour chercher un bon résultat.
Sur la suite de la traversée, on a pris un premier front, avec un vent qui est entré par l’est. En une nuit, il s’est renforcé et on a enfin mis le spi ! Le bateau était tout mouillé, pendant 10 jours, c’était dur car il faisait super chaud. Ce n’était pas simple non plus de dormir dans le bateau. Je n’ai pas eu de casse ça va et j’ai bien trouvé mon rythme, j’étais vraiment content. J’ai juste eu un petit problème à la fin mais sinon tout va bien.
Pour ma première Mini Transat, j’ai beaucoup appris sur le comportement des alizés, et puis on a fait une vraie traversée de l’atlantique sous spi. A refaire ? Oui sûrement !”
Michael Gendebien (921 – Barillec – Marine – Actemium), 19e Serie à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce lundi 13 novembre à 01h16’41” (heure française). Il a mis 15 jours, 11 heures 56 minutes 41 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 25 jours 9 heures 49 minutes 16 secondes.
« C’était une course hyper longue et compliquée à gérer, avec une intensité folle sur le plan sportif mais aussi une intensité folle contre soi-même. Sur les autres courses de la saison ou même lors de la première étape de cette Mini Transat, on a été habitué à régater plutôt au contact. Là, cela n’a pas été le cas et c’est ce qui a été la nouvelle difficulté à gérer. Il a fallu constamment se battre contre soi-même et contre ses démons et, là-dedans, arriver aussi à trouver le plaisir. Ça a été une longue épreuve et je suis content qu’elle se soit terminée. En termes d’émotions, c’est difficile de se contenir et de maintenir le moral stable sur 15 jours de mer. Au final, j’ai plus été dans des bas que dans des hauts, même s’il y a eu beaucoup de hauts.
C’est l’aboutissement de quatre ans de travail. Je suis content que l’entraînement ait payé. Jamais je n’aurais osé signer pour une quatrième place au classement général (avant jury) au départ des Sables d’Olonne, même si j’avais gagné la Mini Fastnet. Je suis content parce que ça prouve que je suis véritablement capable de naviguer aux avant-postes. Je repars clairement meilleur marin aujourd’hui que lorsque je suis arrivé il y a quatre ans et ça c’est vraiment trop cool.
Parmi les images que je garderai en tête, il y a forcément celles de mon arrivée victorieuse à La Palma mais aussi ma « deuxième » arrivée ici, en Guadeloupe. Ça a été très compliqué moralement de me rendre compte que j’avais commis une erreur règlementaire de parcours. Je n’ai pas hésité trois secondes quand il s’est agit de prendre la décision de réparer ma faute. L’harmonie a été complète avec tout le port et je m’en souviendrai toute ma vie. Claquer le fumigène en arrivant dans la marina, peu importe la place, ça reste un moment unique. Le fait d’avoir réparé mon erreur et de franchir en toute loyauté la ligne d’arrivée était important pour moi et l’accueil que j’ai reçu a juste été un truc de malade. Je ne l’oublierai vraiment jamais. »
Mathilde De La Giclais (951 – Sleep diSEAses – Bastide Médical), 20e Série à Saint-François
La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce lundi 13 novembre à 02h07’38” (heure française). Elle a mis 15 jours, 12 heures 47 minutes 38 secondes pour boucler cette deuxième étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 26 jours 20 heures 25 minutes 56 secondes.
« C’est incroyable ! Quinze jours, c’est long et en même temps c’est passé vite. On a pris 27 nœuds établis pendant trois jours. Lors du deuxième, c’est-à-dire le J5 de la course, mon étai a cassé et j’ai réparé en me disant que j’avais encore tout un océan à traverser. Jusqu’au bout, j’ai espéré que ça tiendrait. A certains moments, je filais à 17 nœuds de moyenne et c’était complètement dingue ! J’ai aussi eu des petits problèmes structurels sur le bateau. Il a commencé à s’ouvrir. Du coup, j’ai dû faire de la strat’. Ça m’a fait un peu flipper mais j’ai réussi à réparer. Je craignais que ça recasse car je n’avais pas tant de matériel que ça. J’ai essayé de brider mon allure et j’ai profité des moments où il y avait un peu moins de mer pour faire ce que j’avais à faire. Ça a bien pris et ensuite j’ai pu réattaquer sans problème.
Au moment où j’ai franchi la ligne d’arrivée, j’ai halluciné ! En plus, il y avait du monde pour me voir ! C’était dingue alors que j’étais un peu perdue dans mes pensées. J’ai d’ailleurs failli me prendre des cailloux, mais heureusement j’ai empanné au bon moment. Les instants que je garderai gravé dans ma tête ? Je dirais les surfs infinis dans la brise chaude. C’était assez extraordinaire et c’était un bonheur répété chaque nuit. Il y a eu des moments de plaisir mais aussi des moments où c’était dur parce qu’en fait j’ai passé huit jours seule. D’une part, parce que j’ai fait une route sud et qu’on n’a pas été nombreux à la faire. D’autre part, parce que le câble de mon antenne VHF était un peu rouillé. Je ne savais pas trop qui était autour de moi. C’était sympa de passer du temps en tête à tête avec Williwaw mais parfois j’aurais bien aimé pouvoir échanger avec quelqu’un, notamment au moment où j’ai eu mes problèmes techniques. Finalement, je me suis débrouillée.
J’avais déjà fait deux transats avant, mais en équipage. Vivre vraiment seul, ça peut parfois être long mais en même temps c’est grisant de se dire qu’on a réussi à amener un si petit bateau de l’autre côté de l’Atlantique ! »