Mini Transat

Willy Muller (1029 – Tars), 41e Proto à Saint-François 

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 05h20’49” (heure française). Il a mis 16 jours, 16 heures 49 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 28 jours 03 heures 48 minutes 18 secondes.

« Au moment où on franchit la ligne d’arrivée et où on prend conscience de ce que l’on vient de faire, ça fait un gros « pchitttt ». Toute la pression s’évacue d’un coup ! Ça fait un effet cocotte-minute et ça sort par les oreilles ! Ça y est, la transat est bouclée ! Le bateau est arrivé entier. Je n’ai sorti qu’une seule fois la caisse à outils à cause d’une padeye décollée. Je n’ai pas dû assez tirer sur le bateau, je pense ! (Rires)

Les conditions ont été assez toniques. Il y a surtout eu une mer croisée tout le temps. Du coup, psychologiquement, c’était dur parce que je savais qu’avec le vent qu’on avait, normalement c’était spi max or j’étais obligé de mettre le médium et deux ris dans la GV. Il fallait accepter d’être sous-toilé parce que de toutes façons, plus que ça, ça ne marchait pas, ça partait au tas tout le temps.

Au final, j’ai pris les jours un par un, comme ils venaient, et je suis arrivé de l’autre côté ! Le contrat est rempli. Ça fait trois ans que je bosse pour ça et c’est fait ! C’est cool, c’est coché ! Je me suis senti bien en mer. Le deuxième jour, j’ai fait un coup juste incroyable au sud de El Hierro. Je suis passé dans le Top 4 de la flotte et c’était juste fou. Après, j’ai juste fait ma course. En fait, ce que je n’ai pas aimé, ce sont les deux derniers jours. C’était bizarre de se dire que c’était fini mais pas vraiment. Ce n’était pas très agréable mais à part ça, ça n’a été que du bonheur !

Je garde en tête le fait que je n’ai pas affalé le spi pendant dix jours. A la fin, j’en avais même marre de faire du portant. J’avais presque envie de faire du près, ce qui est assez inconcevable pour moi ! (Rires). Pour moi, le truc important c’est vraiment d’avoir réussi à mener le projet du début à la fin, et quasiment tout seul. J’ai été bien soutenu par ma famille mais j’éprouve quand même un sentiment de fierté de l’avoir fait tout seul. Je n’ai pas encore complètement tout réalisé. Peut-être dans deux ou trois ti-punchs ! (Rires) Je suis trop content d’autant que les copains ont fait des trucs incroyables. Certains ont cassé des safrans et connu de grosses galères. Pour ma part, j’ai vraiment eu une transat de luxe ! Franchement, j’ai eu la transat facile +++ ! »

 

Francesco Farci (520 – Gintonic), 42e Série à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 05h57’06” (heure française). Il a mis 16 jours, 16 heures 37 minutes 06 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 27 jours 15 heures 23 minutes 42 secondes.

« Je suis vraiment content d’être arrivé. J’avoue que ça a été une expérience assez stressante. Nous n’avons pas eu des conditions faciles. A bord de mon bateau, c’était très dur voire impossible de dormir car j’ai dû passer énormément de temps à la barre. J’ai été trempé quasiment en permanence mais le plus compliqué à gérer pour moi, comme j’ai endommagé un hauban à la mi-course, ça a été les empannages. J’avais constamment la crainte que le mât tombe et je suis très content qu’il est tenu jusqu’au bout ! Je ne suis, en revanche, pas content de mon classement. Je suis un peu déçu mais je me dis que c’est malgré tout super d’être arrivé de l’autre côté. Je me projette déjà sur l’édition 2027 avec un nouveau bateau plus performant !

En plus de mon problème de hauban, j’ai cassé mon spi médium et pas mal de petites choses, notamment une pièce du pilote. De ce fait, j’ai fait beaucoup de départs au tas. Je savais que lorsque j’allais dormir, j’avais une chance sur deux pour que je me réveille avec le bateau en travers de la piste (Rires). Parallèlement, il y a eu beaucoup de moments de plaisir intense. J’ai aimé passer autant de jours seul en mer mais aussi me retrouver confronté aux éléments, observer les animaux marins… J’ai vu beaucoup d’oiseaux et j’ai aussi pris, quelquefois, des poissons volants en plein visage lorsque j’étais à la barre ! Rires)

Cette Mini Transat, c’est vraiment une aventure extraordinaire. Je pense que je ne réalise pas encore mais je suis trop content. C’est incroyable de se dire qu’on a traversé l’Atlantique en solo sur un si petit bateau, et c’est incroyable aussi de retrouver les copains et les proches. Il y a des gens que je ne m’attendais pas à voir, notamment un ami avec qui j’ai fait une transat il y a quelques années. Je ne pensais pas le trouver ici mais c’est génial ! Tout est génial ! » 

 

Antoine de Vallavieille (Petit Tonnerre), 43e Série à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 08h38’49” (heure française). Il a mis 16 jours, 19 heures 18 minutes 49 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 28 jours 02 heures 49 minutes 24 secondes.

« Je suis content d’être arrivé, de retrouver tout le monde et de poser le pied sur la terre ferme. Je souris car il y a un super accueil ici, c’est extraordinaire. Ça me fait vraiment plaisir de voir du monde car ça fait quinze jours que je n’ai pas parlé puisque je n’ai vu personne. J’ai été tout seul tout le long de ma traversée. Je suis content de ma course même si je suis un peu frustré par le résultat. Mais ça reste une aventure de dingue !

La vie à bord n’était pas confortable du tout. C’était compliqué sur ce petit bateau. J’ai eu des moments très durs au début parce que j’ai explosé mon spi médium dès l’apparition des alizés. Après, je n’avais plus d’armes pour me battre. Je voyais les autres partir à 15 nœuds quand moi j’étais coincé à 8 nœuds. C’était compliqué et je me suis parfois demandé ce que je faisais là ! Mais je me suis repris et j’ai trouvé d’autres moyens pour accélérer. On a eu des bonnes glissades sous spi, des beaux couchers de soleil et quelques mammifères marins : des dauphins, des poissons volants. Je crois aussi avoir vu une raie. Il faut que je vérifie sur la caméra. C’était extraordinaire. Et puis le bleu de l’Atlantique, c’est un truc qu’on ne voit nulle part ailleurs !

Il va me falloir un peu de temps pour me poser, repenser à ma course et me refaire les images dans la tête. Encore une fois, c’est extraordinaire, c’est une aventure de fou. Quelques minutes avant la ligne d’arrivée j’étais, d’un côté hyper excité d’arriver et, de l’autre, nostalgique car cela marque la fin de deux ans d’un projet de dingue. C’est la fin d’une belle aventure avec le bateau. Mes sentiments sont un peu ambivalents. En tout cas, c’était vraiment une aventure de fou. Je ne sais même pas quelle heure il est mais je crois qu’il est l’heure de célébrer ! »

 

Lisa Berger (980 – Dimension-Polyant), 44e Série à Saint-François

La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 14h49’11” (heure française). Elle a mis 17 jours, 1 heure 29 minutes 11 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 28 jours 12 heures 31 minutes 23 secondes.

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

 » Je suis vraiment excitée d’être ici en Guadeloupe. Je tremble je ne sais pas pourquoi. Peut être que c’est à cause du soleil ! Je suis très contente d’être arrivée car c’était vraiment long. J’ai eu beaucoup de coups durs, même si ça allait mieux vers la fin. C’est la première fois que je navigue aussi longtemps, seule en mer, sans contact avec personne. J’ai perdu mon antenne VHF donc je ne pouvais ni voir ni entendre personne. Il n’y avait pas grand monde autour de moi, ils étaient tous devant. Je trouve que je n’ai pas pris mes décisions proprement, j’étais un peu perdue au milieu. Quand j’ai compris que j’avais été distancée par la flotte, j’étais déprimée et frustrée. J’ai mis du temps à sortir de ce moment compliqué.

J’ai pris davantage de plaisir sur la fin de ma course. J’ai adoré regarder les poissons volants, les oiseaux de mer qui pourchassaient les poissons volants et qui suivaient tout le temps le bateau. J’ai aimé les couchers et les levers de soleil, ainsi que les grands surfs sous spi jusqu’à 19 nœuds ! Il y a eu aussi des bons moments.

Pendant la course j’ai rapidement pensé à vendre mon bateau ! Mais aujourd’hui je ne sais pas. Demain, je dirai sûrement : oui, je veux le refaire ! On a traversé un océan et je pense que c’est une bonne raison pour célébrer ! Je me souviendrai longtemps de l’accueil ici en Guadeloupe, c’était génial ! »

 

Edouard Blanchier (423 – La maison des plus petits), 45e Série à Saint-François
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 15h46’16” (heure française). Il a mis 17 jours, 2 heures 26 minutes 16 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 28 jours 10 heures 58 minutes 01 seconde.
Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Je suis hyper content et très fier. Ce sont trois années de projet qui se terminent et qui se concrétisent de belle manière. Je suis allé au bout de mon aventure. Tout le travail réalisé s’est validé lors de cette transat et je suis vraiment très content. Au début, j’ai eu un peu de mal à me mettre dedans, à comprendre que j’étais vraiment parti pour faire une transatlantique. Quand le vent est rentré et que le bateau accélérait, ça me tendait. Reste que finalement on s’habitue à tout et une fois que ça a été le cas, j’ai ensuite vraiment pris énormément de plaisir. Je n’ai pas souffert de la solitude parce qu’une fois par jour ou tous les deux jours, j’arrivais à entendre quelqu’un à la radio ou à la VHF. Je ne me suis jamais senti vraiment trop seul. J’avais des Podcast et donc plein de choses à écouter. Je n’ai vraiment pas eu de problèmes. J’ai seulement perdu le bouchon d’un jerrican, c’est tout ce qui m’est arrivé.

J’ai adoré les très longs surfs sous spi, presque interminables. Foncer à 13 ou 14 nœuds, j’ai trouvé ça vraiment grisant. Il faut le vivre pour le comprendre. J’ai trouvé ça incroyable ! J’ai quand même eu un moment moins plaisant lorsque mon spi s’est retrouvé du mauvais côté. Le bateau s’est couché et j’avais de l’eau jusqu’aux genoux dans le cockpit. J’ai dû aller à la pêche au spi et ça n’a pas été un moment très agréable. En tous les cas, j’ai vraiment trouvé ce que j’étais venu chercher. A la fin, c’était juste du plaisir. J’étais assis en tailleur à la barre, à fond les ballons et c’était super !

Lorsque l’on franchi la ligne d’arrivée, tout redescend. J’avais des copains qui étaient là à bord d’un semi-rigide pour m’accueillir. Il y a eu beaucoup d’euphorie à ce moment-là. Je suis très fatigué mais ça s’est vraiment bien passé. J’étais venu pour prendre du plaisir et j’en ai pris tout le long ! »

 

Quentin Debois (879 – Les Poupoules), 46e Série à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 21h15’32” (heure française). Il a mis 17 jours, 7 heures 55 minutes 32 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 28 jours 18 heures 58 minutes 47 secondes.
Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Je suis super heureux ! C’était super chouette ! Ça a été une expérience géniale ! Vraiment géniale de bout en bout et il y en aura d’autres ! Ça a été plein de trucs différents : des moments différents, des émotions différentes. Il y a eu des moments géniaux et d’autres plus difficiles mais c’est aussi pour vivre ça que l’on fait ce genre d’aventure. Ce n’est pas censé être facile et c’est pour ça que c’est bon ! Quand on fait la Mini Transat, on sent qu’on vit et c’est une expérience absolument fabuleuse. C’est à refaire ! En étant tout seul pendant plus de deux semaines en mer, forcément on apprend des choses sur soi. La solitude ne m’a pas dérangé tant que ça. Je m’y suis adapté.

Voir le bateau avancer vers l’objectif à fond de balle, arriver à bien le faire marcher et me dire que j’ai fait du mieux que j’ai pu : voilà ce qui a été super et important pour moi. Quand on fait son maximum, on est toujours content de soi. Ma demande en mariage en arrivant ? C’est quelque chose qui était prévu avant même le départ des Sables d’Olonne. J’y ai souvent pensé en mer. C’était une motivation pour arriver le plus vite possible !

Aujourd’hui, j’ai vraiment envie de continuer dans la course au large. Je vais garder ce bateau pendant encore un an et je vais faire les courses du circuit pendant ce laps de temps. On verra jusqu’où j’arrive à aller mais le but, c’est vraiment de continuer dans ce domaine. Je suis devenu un mordu ! »

 

Enora Ferezou (890 – Soley), 47e Série à Saint-François

La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 22h47’07” (heure française). Elle a mis 17 jours, 9 heures 27 minutes 07 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 28 jours 17 heures 15 minutes 42 secondes.
Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Je suis vraiment, vraiment contente ! Je l’ai fait ! Le début de course a été un peu dur, notamment parce que j’ai été malade et qu’ensuite, j’ai eu des problèmes de pilote, puis de barre. En clair, j’ai multiplié les soucis techniques mais au bout d’une semaine, quand je commençais à ne plus trop avoir de problèmes sur mon bateau, c’est vraiment devenu chouette !

Très vite, j’ai été obligée de passer du mode « course » au mode « aventure ». Une fois que j’ai réussi à switcher, c’était parti mais au début j’avoue que ça a été un peu compliqué parce qu’on fait quand même la Mini Transat pour se confronter aux autres. Pour finir, je suis arrivée et c’est cool. J’ai adoré les longues glissades dans les alizés. On n’a jamais l’opportunité de faire autant de portant ! Il y a eu plein de trucs nouveaux : les grains, la météo… C’était cool de découvrir des choses. Au final, on traverse un océan et c’est chouette !

En venant, j’espérais retrouver un peu les sensations que j’avais éprouvées, plus jeune, lors du tour de l’Atlantique réalisé avec parents et ça a été le cas. Ce que j’ai adoré notamment, ce sont ces nuits incroyables avec toute la galaxie au-dessus de ma tête. J’ai trouvé ça hyper stylé. Il y a  vraiment qu’en pleine mer que l’on voit ce genre de chose ! J’ai, par ailleurs, passé les quatre derniers jours assise à la barre parce que j’ai terminé la course avec un black-out. Le fait de franchir la ligne d’arrivée, ça voulait dire que je pouvais enfin me lever mais aussi que j’avais fini et m’a vraiment donné le sourire. Je suis contente d’avoir été au bout et aussi de retrouver tous les copains. C’est top ! »

Hermine Le Mintier (1022 – Vitamine), 48e Série à Saint-François
La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 22h31’26 » (heure française). Elle a mis 17 jours, 10 heures 11 minutes 26 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 29 jours 08 heures 59 minutes 36 secondes.
Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

 » Je suis très contente d’arriver. C’est le point d’orgue autant que le point final de deux ans d’aventure. J’ai un peu mis de côté mes amis et ma famille pour me donner corps et âme dans ce projet. Cette arrivée en Guadeloupe a vraiment une saveur particulière. J’arrive avec quelques égratignures mentales et physiques mais je pense qu’avec un peu de repos ça va passer. Je suis très fière d’avoir mené à bout ce projet, je suis très contente d’être arrivée de l’autre côté.Je me rends bien compte que c’est un truc de malade de faire ça ! Je l’ai vraiment senti dans ma chair tellement c’était dur et éprouvant physiquement. Je suis restée fidèle à ma philosophie qui était de garder des instants de contemplation, de joie et d’humilité. C’est une belle leçon d’humilité d’être tributaire des éléments, de la mer, du vent, du soleil pour charger ses batteries. On n’est pas grand-chose mais on arrive à défier les éléments. C’est touchant.

Si je devais résumer cette deuxième étape ? Que des emmerdes ! Comme beaucoup je pense, j’ai eu pas mal d’ennuis techniques. Je pense que je n’étais pas assez préparée à ça. Suite à un violent orage, je n’avais plus d’aérien au bout de cinq jours de course, comme à la première étape ! J’ai fait un énorme chalut avec mon spi médium. Il est passé dans mes safrans et s’est déchiré, j’ai failli passer à l’eau en le récupérant. Puis j’ai eu la même chose avec mon spi max. J’ai essayé de l’affaler dans un orage et j’ai vraiment cru que j’allais mourir. Le pompon, c’est quand j’ai cassé un axe de safran. C’était une vraie galère, je me suis fait très mal au doigts en le réparant. Toutes les deux heures j’allais le resserrer. 

Toutes ces galères m’ont fait perdre totalement confiance dans mon bateau. J’ai vraiment eu peur de perdre mon safran à 500 milles de l’arrivée. J’ai décidé de ne pas faire de spi jusqu’à 200 milles de l’arrivée, où je savais que l’on viendrait me chercher si j’avais un problème. J’avais peur de renvoyer un spi avec un safran branlant. Au début, les conditions météo ont été très soutenues et au fur et à mesure ça s’est calmé. J’ai pu faire davantage confiance au pilote et dormir. Mentalement, ça allait mieux.

C’est ma façon de naviguer. J’aime naviguer dans des conditions plaisantes et douces. J’ai adoré faire le début de l’étape avec des surfs à 15 nœuds mais ce n’est pas mon truc. Dans ces moments-là, je suis complètement en tension. Je n’arrive plus à dormir ni manger. J’ai attendu la fin de la transat pour retrouver cet état d’esprit qui me caractérise mais qui n’est pas hyper « compét ».

Je vais garder d’excellents souvenirs de cette transat. Je viens à peine d’arriver et j’en ai déjà que des bons souvenirs. Oui il y a de la fatigue, beaucoup de boutons mais c’est vraiment annexe. Je suis très fière et très heureuse d’avoir vécu ça. Le jeu en valait la chandelle. C’était dur pendant deux ans, j’ai vraiment beaucoup donné. Je vais boire pour oublier ! »

Christophe Noguet (1057 – Aduna), 49e Série à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 23h37’36 » (heure française).  Il a mis 17 jours, 10 heures 17 minutes 36 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 28 jours 18 85 heures 27 minutes 17 secondes.
Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« Quel accueil ! C’était vraiment une super arrivée avec un très joli coucher de soleil. Je pense que cette arrivée va rester un de mes meilleurs souvenirs avec le soleil qui se couche sur la Guadeloupe. C’était vraiment magnifique. Je me suis vraiment fait plaisir sur cette deuxième étape, notamment dans des grands surfs sous spi. Les couchers de soleil et le ciel étoilé étaient vraiment magiques.

C’est ma deuxième transatlantique mais j’ai mis autant de temps que lors de ma première traversée, environ 17 jours ! Seulement le bateau a changé ! (rires). Malgré tout, j’ai eu moins de casse et je suis allé plus vite que la première fois. C’était plus confort. Peut-être un peu trop !  

Mon pire souvenir ? C’est quand j’ai mis le spi sous le bateau, j’ai vraiment eu peur qu’il casse. C’était sportif pour le récupérer mais j’ai réussi. Le nylon c’est solide !

C’était génial cette aventure. C’était hyper rapide, hyper intense. Cela termine trois belles années de courses. C’était compliqué de se qualifier, je suis très content d’être ici. C’est l’aboutissement de trois années de folie. Si je fais une autre transat, ce sera sur un Bavaria avec une cuisine plutôt que sur un Mini. Après comme on dit, jamais deux sans trois ! »

Jérôme Merker (857 – Ensemble contre le cancer de l’enfant), 50e Série à Saint-François

Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape de La Boulangère Mini Transat ce mardi 14 novembre à 23h56’50 » (heure française).  Il a mis 17 jours, 10 heures 36 minutes 50 secondes pour boucler cette première étape. Son temps cumulé sur les deux étapes est de 28 jours 15 heures 48 minutes 48 secondes.
Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

« C’est un rêve qui devient réalité. Dans ce projet sur lequel je travaille depuis deux-trois ans, toute ma famille, mes amis et le Pôle se sont énormément impliqués. Voici le résultat. Il y a eu des hauts et des bas, bien évidemment, un peu comme lors de la première étape. Celle-ci a toutefois été un peu plus monotone mais, malgré tout, j’ai su savourer chaque moment et prendre du temps pour moi. Bien sûr, j’ai connu quelques galères et j’aurais préféré être mieux positionné, mais ça fait partie du jeu. Je suis vraiment super content d’être ici !

Les problèmes auxquels j’ai été confronté concernent principalement les voiles. Mon spi max et mon médium se sont un peu déchirés mais j’ai pu les réparer. J’ai eu aussi quelques soucis d’électronique mais à chaque fois j’ai trouvé des solutions. En revanche, ça a un peu coupé mon rythme.

En franchissant la ligne, j’ai ressenti un soulagement énorme. Je me suis repassé en tête tous les bons moments que j’ai vécus tout au long de ce projet. J’ai repensé à tout ce que j’avais réalisé pour en arriver là. C’est quand même un grand truc que l’on vient d’accomplir ! Ça n’a vraiment rien d’anodin !

Les courses d’avant-saison m’avaient déjà permis de découvrir des choses sur moi-même mais avec la Mini Transat, c’est encore un échelon qui a été gravi. Je crois que le plus important, lors de ce type d’expérience, c’est d’apprendre et de progresser mais aussi de ne rien lâcher. Il y a toujours des aléas. Il faut donc se dépasser et même se surpasser en permanence.

Les belles images que je garderai en tête ? C’est difficile de parler d’un moment spécifique. Pour moi, c’est le package, c’est-à-dire toute la préparation, la course elle-même, l’ambiance… C’est vraiment tout un ensemble que je garderai en mémoire. Je suis très heureux d’être arrivé jusqu’ici ! »