BENJAMIN DOYEN

Né en banlieue parisienne, Benjamin Doyen fait partie de ceux que l’émission Thalassa a fait voyager à travers mers, rivages et océans. Ceux qui ont découvert la mer grâce aux reportages proposés par Georges Pernoud avant de choisir d’en faire leur métier. « A 20 ans, j’ai décidé de quitter l’Ile-de-France pour m’installer à La Rochelle où j’ai passé un Brevet d’Etat. Après plusieurs années comme moniteur de voile et de char à voile, et un peu de compète en voile légère, j’ai commencé à avoir envie de large », explique le navigateur. Lors d’une transat en croisière, l’idée de participer à la Mini Transat a germé doucement dans sa tête et elle finit de faire son chemin lorsque qu’il aide Gilles Avril à construire son Mini 6.50. « J’ai fait mes premières courses sur le circuit avec lui en 2011 et 2013 », détaille Benjamin qui a ensuite marqué une large parenthèse lors de laquelle il s’est reconverti en tant que commercial dans l’industrie du nautisme, avant de lancer son projet. « Chercher des partenaires, mettre les mains dans le carbone… tout cela fait partie du truc et la récompense est de prendre du plaisir à la barre », commente le skipper du Proto « On The Road Again », un plan Finot conçu en 2006 avec lequel il a notamment terminé 9e de la Les Sables – Les Açores en Baie de Morlaix puis 5e du Trophée Marie-Agnès Péron en 2020. « Les planètes s’alignent parfois bizarrement. L’an dernier, j’ai perdu mon job chez Gréement Import qui n’a pas survécu à la crise du Covid-19. Aujourd’hui, cela me laisse finalement tout mon temps pour préparer cette Mini Transat », souligne-t-il, lui qui a tout mis en œuvre pour mettre en place un projet « cohérent ». « Mon objectif est ça tienne la route financièrement et techniquement », détaille le marin qui vise une place dans le Top 10 en Guadeloupe. « La confrontation est le meilleur moyen pour repousser ses limites. De plus, au large, rien n’est jamais écrit. C’est aussi pour ça que je suis là ».