Pierre MEILHAT

A 66 ans, Pierre Meilhat est l’un des doyens de cette 23e édition de la Mini Transat. « Je suis conscient qu’à mon âge, je ne ferai pas carrière dans la classe. Je reviens à mes premières amours et je me fais plaisir tout en participant à une bonne cause », explique le marin de Locmiquélic qui, 27 ans après sa première participation à l’épreuve, y revient l’âme souriante. « En 1993, après avoir remporté le prologue à Madère, j’ai malheureusement démâté au large des Canaries. Régulièrement, ma mémoire m’impose le film de cet espar qui tombe et brise la consécration d’un rêve », relate Pierre. A son retour à terre, il pensait repartir rapidement pour aller au bout de son projet or les choses de la vie en ont décidé autrement. Aujourd’hui, le temps a passé mais l’histoire reste à écrire. Aussi, après des années de suspension pour raisons familiales, le navigateur reprend la barre d’un Mini. Un Pogo 2 racheté à Capucine Trochet nommé le Goût de la vie, une association où des entreprises s’engagent à répartir leur financement entre associations solidaires et projet Mini. « En participant à notre aventure, ces partenaires aident d’autres associations qui partagent des valeurs de bienveillance, de partage, de lutte pour l’égalité et contre les discriminations », souligne Pierre, bien décidé à prouver que dans la vie, le possible est toujours présent et réalisable grâce à l’énergie fédératrice. « Je veux démontrer à tous les fatalistes, à ceux qui ont perdu le goût de l’action et de l’engagement, et aussi à ceux qui attendent et dépendent consciemment ou non d’un système, que tout est possible par soi-même quand on y croit vraiment », poursuit le Morbihannais. Ses principaux challenges à venir ? Trouver la bonne équation entre ses capacités physiques et celles de son bateau puis lutter au mieux avec les armes qui sont les siennes.