Mini Transat

Matthieu Sapin – 958 Assurinco – Urban Corail

France – 44 ans 

Après avoir évolué en équipe de France d’aviron dans la catégorie deux de couple poids léger avec les Jeux Olympiques de Sydney 2000 en ligne de mire, puis pratiqué le cyclisme sur route à haut-niveau également, Matthieu Sapin se lance aujourd’hui dans la course au large. Un défi de taille pour ce Lyonnais d’origine, aujourd’hui installé à Aussonne, à proximité de Toulouse, où il dirige une entreprise d’ingénierie bâtiment. « Je n’ai pas le temps de naviguer autant que je le voudrais. Moins, en tous les cas, que la majorité de mes concurrents, mais je me connais certainement mieux qu’eux », explique le skipper d’Assurinco – Urban Corail. Véritable compétiteur dans l’âme, l’Occitan sait parfaitement où il s’en va et pourquoi. « La Mini Transat est une véritable école de la course au large et le Mini 6.50 est un support qui me permet de gérer ma société parallèlement à mon projet », détaille le marin qui a fait ses classes en Open 5.70, en Flying Phantom puis en Classe A, et qui se projette d’ores et déjà vers la suite, en l’occurrence la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2026 qu’il espère disputer en Class40 à bord de l’ancien Lift 40 avec lequel Yoann Richomme a remporté l’édition 2018, et dont il a déjà fait l’acquisition l’hiver dernier. Ce que sera une belle course pour lui ? « Faire un joli parcours et terminer en milieu de tableau en ayant réussi à laisser un maximum d’autres bateaux pointus derrière », relate Matthieu Sapin qui portera par ailleurs les couleurs de la Ligue contre le Cancer 31. « La passion ne vaut que si elle est partagée », assure le marin.

 

Victor Mathieu – 967 Celeris informatique

France – 28 ans 

Originaire de la région parisienne, et plus précisément de Surennes, dans les Hauts-de-Seine, Victor Mathieu entame des études d’ingénieur avant de prendre un virage plutôt radical, fin 2017, et de s’installer en Bretagne où il effectue alors une année de bénévolat au sein de la célèbre Ecole des Glénans. « Je me suis rendu-compte très vite que je ne pouvais pas rester derrière un bureau », explique le navigateur qui valide, dans le même temps, une formation BPJEPS. Lors de ce diplôme, il fait la rencontre de François Jambou peu avant sa victoire dans la Mini Transat 2019, et découvre, à travers lui, le Mini 6.50. « C’est clairement lui qui m’a mis les pieds dedans », détaille le skipper, alors particulièrement séduit par le bateau. « J’ai trouvé que c’était un support extraordinaire, extrêmement formateur. La Mini Transat une porte d’entrée formidable vers le monde de large au large, surtout pour des profils comme le mien. Ça promet d’être une sacrée expérience. Ce sera quelque-chose de l’avoir fait ! », se réjouit Victor. Dès le lancement de son projet, les performances s’enchaînent avec, entre autres, des podiums sur la Pornichet Select en 2022 et en 2023, mais aussi des victoires dans la Mini Fastnet l’an passé puis dans la Puru Transgascogne en double cette saison. « Mon objectif premier est de réussir à emmener le bateau de l’autre côté. Celeris Informatique est un prototype complexe qui n’a encore jamais fait douze jours de portant d’affilée », rappelle le marin qui a toutefois déjà montré qu’il avait les capacités pour jouer la gagne. « C’est une grosse chance de se tirer la bourre avec des gens comme Federico Waskman, Laure Galley, Marie Gendron et beaucoup d’autres. Cela tire vers le haut ! », assure Victor qui a largement élargi son champ de compétences techniques, ces deux dernières années, travaillant notamment comme préparateur pour des skippers de Class40 mais aussi d’IMOCA parmi lesquels Stéphane Le Diraison lors de son Vendée Globe 2020-2021, et qui aura assurément son mot à dire sur les 4 050 milles du parcours !

 

Federico Waksman – 1019 Repremar Logistics

Uruguay – 33 ans 

Lorsqu’il s’aligne au départ de sa première Mini Transat, il y a deux ans, Federico Waksman souhaite devenir le premier Uruguayen à boucler la course et tient son pari en terminant à la 21e place chez les bateaux de Série. Désormais, il ambitionne de devenir le premier représentant de son pays – et même le premier Sud-Américain – à inscrire son nom au palmarès de l’épreuve. Jamais il n’a été si proche du but. Ses derniers résultats font indiscutablement de lui LE grand favori de cette édition, même si sur un exercice tel qu’une transatlantique, rien n’est jamais écrit. « Je pense que le bateau et moi-même sommes prêts mais en course au large, tout peut arriver. Il y a beaucoup de skippers talentueux et de bateaux performants sur cette édition. Certains ont prouvé qu’ils étaient plus rapides que le mien. En conséquence, ça reste difficile de faire des pronostics », tempère le Montévidéen qui s’est octroyé, cette saison, trois victoires et deux deuxièmes places sur l’ensemble des cinq courses auxquelles il a participé à bord de son plan Raison Repremar Logistics. Un bateau qui n’est autre que tenant du titre avec Pierre Le Roy. « Je reviens pour gagner mais aussi parce qu’un projet Mini dans son ensemble est une expérience vraiment unique. Les courses d’avant-saison, les entraînements, les heures interminables passées à préparer le bateau… C’est un défi dont on ne se lasse pas d’apprendre. Il nous fait grandir en tant que marin mais aussi en tant que personne, en vivant des expériences qu’il est difficile de trouver dans tout autre projet », assure l’ingénieur en mécanique des fluides et énergie de formation, déterminé comme jamais.  « Je suis très impatient de prendre le départ ! », assure Federico dont on a bien du mal, aujourd’hui, à trouver les points faibles.

 

Robinson Pozzoli – 1026 Uoum

France – 33 ans

Débarqué dès son plus jeune âge en Guadeloupe, après une traversée de l’Atlantique à la voile au côté de ses parents portés par le goût de l’aventure, Robinson Pozzoli développe alors rapidement une addiction aux loisirs aquatiques du côté de Saint-Claude, sur l’île de Basse-Terre. Natation, surf mais aussi planche à voile et habitable qu’il pratique en compétition font partie de son quotidien jusqu’à ce qu’il se retrouve catapulté en métropole pour finir ses études d’ingénieur en environnement. Des études à l’issue desquelles il entreprend un tour du monde. « Cette expérience m’a permis de contacter des sensibilités culturelles diverses, d’en extraire les aspects susceptibles d’enrichir mon potentiel tant créatif qu’informatif », note le skipper qui décide ensuite de changer de cap et saisit, en 2018, l’opportunité d’intégrer l’équipe de Rodolphe Sepho alors en préparation pour la mythique Route du Rhum en Class40. Dès lors, nait l’idée de construire son propre bateau. « Cela m’a donné l’envie de concevoir une aventure vivante qui me permette de m’inscrire en tant qu’acteur déterminant après avoir expérimenté la place d’observateur », détaille Robinson qui lance alors son projet Mini Transat. « La course est alors devenue une réalité accessible à l’horizon de mon rêve ! », ajoute le navigateur qui effectuera alors sa deuxième transatlantique, mais en solo cette fois, et sur un bateau construit entièrement de ses mains. « C’est un pari colossal, conduit par une nécessaire et généreuse ambition, soutenue par un mental apprivoisé et l’exigence d’un courage à toutes épreuves ! », relate le skipper aujourd’hui installé à Quéven, dans le Morbihan, qui se réjouit de rallier la terre guadeloupéenne, chère à son cœur. « Je fais le constat qu’en construisant mon bateau, je me suis construit moi-même. J’ai éprouvé mes capacités et je me sens maintenant prêt à concrétiser la phase ultime de cette fabuleuse expérience », termine Robinson Pozzoli qui pourrait, en prime, performer. Récent 5e de la Puru Transgascogne, il a en effet montré qu’il était en mesure de rivaliser aux avant-postes même si, on l’a compris, là ne sera pas l’essentiel pour lui lors de son odyssée.

 

Federico Sampei – 1046 DMG MORI Sailing Academy 1

Japon – 27 ans 

Originaire de la ville de Kamakura, située au bord de l’océan Pacifique à une cinquantaine de kilomètre au sud-ouest de Tokyo, sur la péninsule de Miura, Federico Sampei navigue depuis une petite dizaine d’années lorsqu’à l’âge de 19 ans, en 2017, il intègre le projet japonais Softbank de la Youth America’s Cup. Les sensations du Carkeek 40 sont alors remplacées par celles du GC32 mais aussi et surtout celle de l’AC45, des catamarans à la pointe de la technologie, rapides et exigeants. « Peu après cette incroyable expérience, Kojiro Shiraishi a amené son IMOCA au Japon. J’ai commencé à lui prêter main forte et c’est alors que j’ai découvert véritablement la course au large. Quand il est retourné en France, j’ai voulu continuer à travailler avec lui et je l’ai suivi », résume le navigateur qui atterrit ainsi à Lorient et devient préparateur – responsable accastillage du 60 pieds DMG MORI Global One. « C’est à ce moment-là que j’ai entendu parler de la Mini Transat et je me suis mis à y penser de plus en plus », détaille le skipper. L’opportunité d’intégrer la DMG MORI Sailing Academy, un programme dédié aux jeunes talents désireux de faire une carrière dans le domaine de la course au large, en tant que Skipper Stagiaire lui est alors offerte. « C’est une chance inouïe. Pour être honnête, je ne compte pas parmi les meilleurs mais je veux montrer que, malgré tout, je suis capable de faire la transat », explique le navigateur qui parvient généralement à jouer aux portes du Top 10 chez les Proto. « Pour être un bon préparateur, je pense que cette expérience sera précieuse », souligne le skipper du plan Raison DMG MORI Sailing Academy 1. Ses objectifs : « terminer la course, sans aucun problème à bord. Si tel est le cas, je pense que cela me permettra également d’obtenir un bon résultat ».

 

Laure Galley – 1048 DMG MORI Sailing Academy 2

France – 28 ans 

Si depuis la création de l’épreuve, en 1977, trois navigatrices se sont hissées sur le podium de la Mini Transat (Isabelle Autissier en 1987, puis Justine Mettraux et Clarisse Crémer en bateaux de Série en 2013 puis en 2017), lors de cette 24e édition, une femme pourrait bien remporter la mise pour la première fois. Parmi les prétendantes à la victoire figure notamment Laure Galley. La Rétaise, qui s’est d’ores et déjà illustrée en Optimist, en IRC, en J70 mais aussi et surtout en SB20 avec notamment une 16e place au Mondial de classe disputé à Dublin l’an dernier, fait indiscutablement partie des grands favoris de la course. Et pour cause, elle a systématiquement terminé dans le Top 3 des épreuves auxquelles elle a participé en solitaire cette saison : 2e de la Pornichet Select, 2e, du Trophée Marie-Agnès Péron et 3e de la Puru Transgacogne en ayant fini 2e des deux étapes. « Je pars clairement pour jouer le haut du tableau. Avec une place dans les cinq premiers, je serais super contente mais quelque-soit le résultat, si j’arrive au bout, ce sera une super expérience car il s’agit de ma première traversée de l’Atlantique », relate l’Ingénieur en Mécanique et Conception de formation, qui a ensuite travaillé dans le domaine de la construction navale avant d’intégrer le programme skipper-stagiaire du DGM MORI Sailing Team destiné à promouvoir les jeunes talents de la course au large en février 2022. « Ce que je veux faire depuis des années, c’est du Figaro et ce passage par la Classe Mini 6.50 est, pour moi, un moyen de mettre un pied dans le milieu car il représente un super apprentissage mais également un joli tremplin », assure la skipper du plan Raison DGM MORI Sailing Academy 2

 

Marie Gendron – 1050 Léa Nature

France – 31 ans

En 2019, lors de sa première participation à l’épreuve, Marie Gendron termine à une prometteuse quatrième place à l’issue de la première étape. Elle peut alors légitimement continuer de rêver d’une belle performance à l’arrivée sauf que voilà, quelques heures seulement après le départ du deuxième round, elle est stoppée dans son élan. Confrontée à un important problème de quille, elle est en effet contrainte de marquer une escale de 24 heures à son point de départ pour réparer. Si elle est profondément touchée pour la solidarité dont elle bénéficie pour lui permettre de repartir en course, la navigatrice, qui réalise néanmoins le défi d’aller au bout avec un bateau fragilisé, termine loin de son objectif initial (10e). Cette année, elle signe son retour, avec, forcément, une revanche à prendre. « Je reste toutefois dans la même philosophie avec, avant tout, pour objectif de naviguer en bon marin même si, évidemment, je vais tout faire pour obtenir le meilleur résultat sportif », explique l’ingénieur en matériaux composites qui, après avoir travaillé de nombreuses années au sein du groupe Airbus puis un temps collaboré avec Naval Group, a pu se consacrer pleinement à son projet Mini cette année. A la clé, de très bons résultats avec, entre autres, un podium dans le Trophée Marie-Agnès Péron et des Top 5 à la Pornichet Select puis à la Calvados Cup (étape 1). « Le plateau est à la fois homogène et dense. Il va y avoir du challenge ! Si je finis dans les cinq premiers en Guadeloupe, c’est bien. Si je fais un podium, cela voudra dire que j’ai bien travaillé », note la Ligérienne passée, auparavant – et avec succès – par le Hobie Cat 16 ou encore le J80, avec notamment une place de 6e au mondial 2015. « J’ai particulièrement soigné la préparation du bateau pour que tout se passe au mieux en mer », assure la skipper du plan Raison Léa Nature, une cheffe de projet dans l’âme qui n’a assurément pas fini de faire parler d’elle !

 

Caroline Boule – 1067 Nicomatic 

France – 25 ans 

Née à Varsovie, Caroline Boule passe les 18 premières années de sa vie en Pologne où elle s’initie en 49er puis au Laser Radial avant de s’expatrier en Grande-Bretagne afin de continuer ses études. Sur place elle pratique le Team Racing durant quatre années au plus haut-niveau, ce qui lui permet d’acquérir des bases solides dans l’art de la régate. La régate qu’elle poursuit sur le circuit Moth International une fois son arrivée en France, en 2021, et sur lequel elle fait la rencontre de Benoît Marie, vainqueur de la Mini Transat 2013 en Proto. « Il m’a fait découvrir la classe Mini 6.50. Immédiatement, j’ai adoré l’ambiance mais j’ai été aussi particulièrement séduite par le fait que la jauge soit très ouverte et que cela offre la possibilité de faire énormément de choses », raconte la navigatrice qui, en parallèle de sa thèse en physique à l’Ecole Polytechnique de Paris parvient à convaincre l’entreprise Nicomatic, qui l’accompagnait jusqu’alors en Moth à foil, de faire le grand saut avec elle. Et de lancer la construction d’un bateau volant. Un plan Manuard, largement optimisé au niveau aéronautique, doté d’un cockpit différencié, qu’elle construit, avec son équipe, en l’espace de quatre mois et demi seulement ! « Je pars pour gagner mais le bateau, hyper technologique et très novateur, est encore très jeune alors ce sera déjà un premier pari de gagné d’arriver de l’autre côté », détaille Caroline qui a toutefois déjà fait forte impression cette saison, terminant notamment 2e de la Plastimo Lorient et 2e de la Puru Transgascogne. « Mon Mini est très polyvalent et il va très vite sur des angles allant de  60° à 145° du vent à partir de dix nœuds, c’est-à-dire un peu tout le temps », assure la skipper qui a d’ores et déjà bouclé une traversée de l’Atlantique, l’an passé, à bord d’un VOR65 et qui pourrait bien casser la barraque lors de cette-ci, même si la concurrence est rude !

 

 

Thaïs Le Cam – 1068 Frérots TPM

France – 28 ans 

Pas si facile d’être la « fille de ». D’ailleurs, durant quelques années, entre la fin de son année de troisième – réalisée en section « voile » comme l’ensemble de ses classes de collège -, puis son entrée en école de Commerce, Thaïs Le Cam a besoin de faire une pause avec le « milieu » avant d’être cependant rapidement rattrapée, non pas par la patrouille, mais par la passion. C’est ainsi qu’on la retrouve sur des épreuves telles que la Course Croisière EDHEC, le Spi Ouest-France ou encore Les Voiles de Saint-Tropez avant qu’elle largue les amarres à bord d’un Armagnac et ratisse chaque coin et recoin de la Bretagne sud en solitaire. Parallèlement, sur le plan professionnel, après une première expérience au sein de la classe IMOCA, elle poursuit sa carrière dans la communication dans le secteur automobile. Sportif d’abord (Formule 1, WRC…) puis de collection ensuite. Reste que l’idée de traverser l’Atlantique en solo lui trotte de plus en plus fort dans la tête. Il y a six ans, elle esquisse une première tentative. Rachète le bateau de Sébastien Picault, un plan Magnen de 1997, hélas un peu trop « fatigué » pour ambitionner sereinement de rallier la France et les Antilles malgré de nombreuses heures passées à essayer de le retaper. « J’ai attendu que les planètes s’alignent un peu plus », explique Thaïs qui lance finalement, en 2022, le projet collectif « Les Frérots », avec Valentin Noël puis Julien Letissier. A la clé : la construction de deux prototypes – des plans Raison – construits en collaboration avec IDB Marine, dont le 1068 Frérots TPM. A bord, elle parvient à jouer constamment aux avant-postes cette saison et espère confirmer lors de la transat. « J’ai monté le projet avec l’objectif de terminer dans le Top 10. Si je finis dans le Top 5, ce sera vraiment une réussite car j’espère un bon résultat mais je souhaite aussi  boucler le parcours en n’ayant qu’une envie, repartir, tellement j’aurais pris de plaisir et appris des choses ! », termine la skipper.

 

Julien Letissier – 1069 Frérots Branchet

France – 31 ans 

Après une première participation à la Mini Transat en 2019 récompensée par une 14e place chez les bateaux de Série à bord d’un Pogo 3, Julien Letissier, diplômé de l’Institut Nautique de Bretagne, intègre, dans la foulée ou presque, le team de Jean Le Cam, marin que l’on ne présente plus et qu’il accompagne dans sa préparation au Vendée Globe 2020-2021. C’est là qu’il fait la connaissance de Thaïs Le Cam mais aussi de Valentin Noël. Les trois marins décident alors de s’associer et lancent le projet « Les Frérots » avec, à la clé, l’ambition de construire trois Proto. Trois sisterships – des plans Raison – alliant légèreté et puissance, mais aussi robustesse et fiabilité qu’ils décident de construire eux-mêmes, en collaboration avec IDB Marine. Deux voient finalement le jour, parmi lesquels le 1069. A sa barre, le marin, qui a grandi à Gif-sur-Yvette, a déjà montré de belle choses cette saison, terminant notamment deuxième de la Mini en Mai puis premier du Trophée Marie-Agnès Péron. « Au vu de mes résultats cette année, je sais que je suis capable de faire une belle place, même si le plateau Proto est particulièrement relevé. Je me suis préparé du mieux possible pour ne pas avoir de regrets. On fera le compte à l’arrivée à Saint-François », détaille le navigateur qui a attrapé très tôt le virus de la voile transmis par son père. Un père, François, qu’il retrouvera d’ailleurs face à lui lors de cette 24e édition, avec toutefois des ambitions différentes. « Mon but à moi, c’est d’essayer de monter sur le podium. Y arriver, ce serait top. J’ai un bateau sain, qui va vite et avec lequel je suis en phase », relate le marin qui avait affiché son envie de repartir sur la Mini Transat à peine la ligne d’arrivée franchie il y a quatre ans. « C’est tellement incroyable de se retrouver face à soi-même, sans aucun moyen de communication, et de dévaler la houle océanique ! », assure Julien qui souhaite continuer d’engranger de l’expérience au large et commence à rêver d’armer ensuite un Class40.

 

Carlos Manera Pascual – 1081 Xucla

Espagne – 25 ans 

Fils de pêcheurs, installé à la Selva de Mar, dans la province de Gérone en Catalone, Carlos Manera Pascual n’a jamais voulu emprunter une autre voie que celle de la mer. Marin de formation, spécialisé dans le transport maritime, l’Espagnol apprécie l’art de la régate qu’il pratique depuis son plus jeune âge. Son parcours ? Après des débuts en Optimist puis en Moth Europe, il s’illustre en J70, l’une des classes les plus dynamiques au monde avec près de 1 500 unités construites, avant de passer à la vitesse supérieure en intégrant le circuit des TP52 Super Series, il y a sept ans, puis celui des Mini 6.50 en 2020. Il participe ainsi à la fameuse Mini Transat en 2021, signant alors une 32e place avec un vieux Nacira. Cette année, le voilà de nouveau au départ de l’épreuve, mais à la barre d’un plan Manuard dernière génération qu’il a notamment construit avec sa sœur Elena. A bord, le skipper a d’ores et déjà montré de belles choses, remportant, entre autres, la Mini Fastnet au côté de Federico Norman, puis la Mini en Mai, cette saison. Son objectif lors de cette traversée entre Les Sables d’Olonne Saint-François via Santa Cruz de La Palma ? « Me battre aux avant-postes », assure le navigateur hispanique, conscient que la course est à la fois « dure et exigeante », pour reprendre ses mots, mais aussi que sur un exercice tel qu’une transat, rien n’est jamais écrit.

 

 

2 Responses

  1. Juste un petit mot d’encouragement pour Marie qu’on a croisé cet été sur les quais de Lorient,un soir où elle bricolait son bateau,elle a pris le temps de nous adresser quelques mots,on lui souhaite une belle course et on espère une belle perf.bon vent à tous les participants.
    David

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